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Transport routier : un pas de plus vers le développement durable ?



  • Premier émetteur de CO2, le secteur des transports a un rôle crucial à jouer dans la lutte contre le changement climatique, à commencer par le transport routier.La Fédération Nationale des Transports Routiers souhaite s'engager sur la voie de la performance durable en créant un observatoire. Six entreprises viennent de signer une charte de réduction de leurs émissions de CO2.

    Premier consommateur de produits pétroliers en France, le secteur des transports est le premier émetteur de CO2 (35% des émissions nationales) avec plus de 140 millions de tonnes en 2003. Il a donc un rôle essentiel à jouer dans l'évolution de la demande énergétique et dans la lutte contre le changement climatique. En effet, comme le précise l'Ademe,"il est fortement responsable de l'accroissement de la consommation d'énergie en France, ainsi que des émissions de polluants et de gaz à effet de serre. La part du secteur est aujourd'hui de 29 %, contre seulement 13% en 1960 et l'on observe un quasi doublement de sa consommation depuis 1973."Cette hausse des consommations de carburants s'explique à la fois par la croissance des trafics de voyageurs et de marchandises, et par la progression du transport routier. Le transport routier domine ce bilan énergétique et représente à lui seul 130 millions de tonnes de CO2 émis en France, en 2003. Pour autant, si 81 % du transport de marchandises passe par la route, les poids lourds représentent 27% des émissions de CO2 du transport routier en 2005 contre 55% pour les véhicules particuliers, selon un rapport du Ministère des transports.

    Cette démarche, initiée par la FNTR, vise à concilier performance économique et développement durable. Pour la fédération, il s'agit à la fois"de réduire les nuisances liées au développement du transport routier de marchandises, tout en préservant les progrès de la mobilité des personnes et, bien sûr, des marchandises."C'est indéniablement une étape à franchir pour cette organisation qui, en 1971, avait obtenu le relèvement des vitesses maximales de 60 à 80km/h et du poids total en charge des véhicules de 35 à 38 t. Or l'on sait qu'il faut rouler moins vite, moins loin et moins lourd pour lutter contre le changement climatique. Par ailleurs, le Ministère des transports a souhaité mettre en place une charte d'engagements volontaires du transport routier en faveur de la réduction des émissions de CO2 (voir encadré). Si la FNTR soutient cette démarche proposée à toutes les entreprises de TRM, elle rappelle"qu'il ne serait y avoir de démarches volontaires sans incitation motivante."

    La FNTR a demandé à l'AFT-IFTIM, principal groupe de formation du secteur, de créer des outils de sensibilisation pour l'ensemble des acteurs du transport et d'intégrer de nouveaux supports pédagogiques relatifs au développement durable dans la filière du CAP aux formations supérieures.

    Côté accident de la route, elle a choisi de distinguer les bonnes pratiques puisque, avec la Prévention Routière, des palmes de l'ordre du conducteur seront décernées aux entreprises de transports routiers engagées dans la lutte contre l'insécurité routière. Conscients que, sur certains axes et sur longue distance, les transports ferroviaire ou fluvial avaient leur place, les professionnels du transport terrestre se sont associés à d'autres acteurs - le Comité des Armateurs Fluviaux, Novatrans, spécialiste du transport combiné, et le Groupement National des Transports Combinés - pour favoriser un transfert plus facile d'un mode à l'autre, du train au camion par exemple.Un enjeu essentiel puisqu'en 2002, selon l'Ademe, le transport combiné rail-route a permis d'éviter en France 4 000 poids lourds en moyenne par jour et environ 820 000 tonnes de CO2 sur l'année.

    Christophe BrunellaMis en ligne le : 20/03/2007

    Source : Novethic.

    http://www.novethic.fr/novethic/sit...
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