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Nuisances lumineuses : état des lieux à Strasbourg



  • 7 mois après l'entrée en vigueur de l'arrêté relatif à l'éclairage nocturne des bâtiments non résidentiels, l'heure est au bilan. Le bureau d'étude B&L évolution a mené une campagne de mesures dans la ville de Strasbourg, qui montre que d'importants efforts restent encore à mener, aussi bien pour les acteurs publics que les acteurs privés.

    On constate des variations importantes dans la mise en application de l'arrêté dans la ville de Strasbourg : si la moitié des rues et places concernées par l'étude ont un taux de vitrines éclairées qui est inférieur à 25% (ce qui laisse encore un potentiel d'amélioration non négligeable), on observe dans d'autres cas des taux d'éclairage élevés, allant jusqu'à plus de 40% pour les rues des Hallebardes, du Dôme, de la Mésange et du Noyer, et même plus de 50% dans le cas de la place Kléber.

    En moyenne, ce sont 27% des vitrines qui restent allumées la nuit dans le centre-ville de Strasbourg.

    Ces taux importants montrent que les campagnes de communication menées jusqu'ici pour faire connaitre l'arrêté et son entrée en vigueur il y a maintenant 7 mois n'ont pas encore touché l'ensemble des acteurs concernés, et qu'il est nécessaire de poursuivre les démarches de sensibilisation, si nécessaire en les adaptant en fonction du public à atteindre.
    Rappelons que l'éclairage représente en général entre 25% et 50% de la facture d'électricité des commerces, la mise en application de l'arrêté permettrait donc aux commerçants de réaliser des économies énergétiques et financières conséquentes.

    En ce qui concerne les bâtiments administratifs et culturels, seuls 5 bâtiments sur les 19 étudiés respectent l'ensemble des critères de l'arrêté, et ce 6 mois après son entrée en application. Si une majorité de bâtiments ne présentent pas d'éclairage intérieur la nuit (7 d'entre eux conservent un éclairage intérieur), plus de la moitié d'entre eux (11 bâtiments) font l'objet d'un éclairage de façade aux heures d'extinction définies par l'arrêté.
    Si ce nombre peut paraître élevé, il reste équivalent à la situation observée dans d'autres agglomérations, comme la ville de Paris par exemple (pour plus d'informations, voir le bilan de la mise en oeuvre de l'arrêté publié par le Ministère de l'Ecologie, du Développement Durable et de l'Energie le 31 janvier 2014). Il met en avant une nécessité de poursuivre les actions de sensibilisations, notamment auprès des administrations publiques gérant ces différents bâtiments.

    L'arrêté relatif à l'éclairage des bâtiments non résidentiels est entré en vigueur le 1er Juillet 2013; celui-ci s'applique aux installations d'éclairage des bâtiments non résidentiels, recouvrant à la fois l'éclairage intérieur émis vers l'extérieur de ces bâtiments et l'illumination des façades de bâtiments. En particulier, il prévoit que les illuminations des façades des bâtiments soient éteintes au plus tard à 1h du matin et allumées au plus tôt à 7h. Pour les locaux à usages professionnels, l'arrêté prévoit que l'éclairage soit coupé au plus tard 1h après la fin de l'occupation des locaux et allumé au plus tôt une heure avant l'occupation.
    Les mesures réalisées par B&L évolution ont été réalisées entre 1h et 3h du matin, une fourchette horaire dans laquelle les bâtiments non résidentiels ne devraient plus être illuminés selon le cadre légal fixé par l'arrêté.

    L'ensemble des données de l'étude sont consultables sur le site internet de B&L évolution.

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