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Greenpeace: contre les poulets qui mangent l’Amazonie!



  • L’organisme Greenpeace a souligné la Journée internationale de la biodiversité – le 22 mai – en poursuivant sa campagne contre les cultures qui contribuent à la destruction de la forêt amazonienne. Plus précisément, Greenpeace cible les cultures de soya de la multinationale Cargill. Les manifestations ont surtout été concentrées en Europe et au Brésil.

    Le matin de la Journée internationale de la biodiversité, des activistes de Greenpeace ont bloqué le fonctionnement d’une usine de Cargill située près d'Orléans (France). À Surrey (Royaume-Uni), ils ont déposé quatre tonnes de soya à l’entrée de la direction européenne de la compagnie, et quelques activistes se sont enchaînés au portail du site, empêchant ainsi les employés d’y entrer.

    Au Brésil, dans la ville de Santarem où la Cargill aurait construit illégalement des infrastructures d’exportation du soya, des activistes de Greenpeace ont aussi fermé ces installations. Quelques jours plus tard, une manifestation a été organisée, plus d’un millier de locaux se joignant à Greenpeace et à d’autres organisations non-gouvernementales afin de protester contre la destruction de l’Amazonie perpétrée par la Cargill.

    Ces actions s’inscrivent dans la foulée d’un rapport publié il y a quelques mois par Greenpeace. La Cargill contrôlerait 60 % de la production de soya brésilienne et 75 % de l’industrie européenne de pressage du soya, qui nourrit les animaux d’élevage, principalement des poulets à bas prix. Cette culture du soya aurait déjà détruit plus d’un million d’hectares de forêts, le plus souvent illégalement. D'ailleurs, une étude publiée en mars dans la revue Nature montrait que, selon les tendances actuelles, l’élevage bovin et la culture de soya auront détruit 40 % de la forêt amazonienne d’ici 2050. Greenpeace demande à Cargill et à l’ensemble de l’industrie alimentaire européenne de s’assurer que le fourrage qu’elles achètent ne contribue pas à la déforestation amazonienne et soit exempt d’OGM, afin de préserver cet écosystème recelant une portion importante de la biodiversité terrestre et jouant un rôle majeur dans l’équilibre climatique planétaire.
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