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Don de sang volontaire, un geste pour la santé publique



  • L'OMS plaide pour plus de dons de sang volontaires pour sauver des vies

    14 juin 2011 - Le nombre de pays dont la totalité de l'approvisionnement en sang provient de donneurs volontaires non rémunérés a augmenté de plus de 50% entre 2002 et 2008, d'après les nouvelles données mondiales de l'Organisation mondiale de la Santé (OMS) publiées mardi 14 juin 2011 à l'occasion de la Journée mondiale du donneur de sang.

    L'agence onusienne espère que d'ici à 2020, tous les pays bénéficieront du don volontaire de sang pour la totalité de leurs approvisionnements.

    " Le but de l'OMS est que tous les pays obtiennent la totalité de leurs approvisionnements de dons de sang volontaires non rémunérés d'ici à 2020 "
    , a déclaré le Coordonnateur de la Sécurité transfusionnelle à l'OMS, le Dr Neelam Dhingra.

    " Il y a neuf ans, 39 pays étaient dans ce cas; en 2008, ce chiffre était passé à 62. Nous espérons que la Journée mondiale du donneur de sang encouragera davantage de gens dans davantage de pays à devenir donneurs de sang volontaires réguliers ", a-t-il ajouté.

    La Journée mondiale du donneur de sang est célébrée chaque année pour souligner la contribution des donneurs de sang volontaires non rémunérés à la santé publique. Cette année, le slogan, " Plus de sang, c'est plus de vie ", vise à encourager encore davantage de gens à venir donner leur sang et sauver davantage de vies.

    Dans 70 pays, les dons de sang volontaires non rémunérés ont augmenté de plus de 10% entre 2007 et 2008. L'Inde est le pays qui a signalé la plus forte augmentation, passant de 3,6 millions à 4,6 millions. D'autres pays signalent des augmentations importantes au cours de la même période: l'Afghanistan, l'Algérie, l'Argentine, le Bélarus, la Bulgarie, la Colombie, le Costa Rica, les États-Unis, la Fédération de Russie, l'Italie, le Japon, les Philippines, la République de Corée, Sri Lanka et le Viet Nam.

    Les données de l'OMS font apparaître des informations nouvelles concernant le sexe et l'âge des donneurs. Une centaine de pays fournissent des données par sexe, montrant que 70% des dons de sang proviennent de donneurs de sexe masculin.

    À peine 25 pays collectent plus de 40% de leurs approvisionnements sanguins auprès de donneurs femmes. Il s'agit notamment de l'Australie, de l'Azerbaïdjan, de l'Estonie, des États-Unis, de la Géorgie, de la Mongolie, de la Nouvelle-Zélande, du Portugal, de la République de Moldova, du Swaziland, de la Thaïlande et du Zimbabwe. Et dans 16 pays, moins de 10% des dons de sang proviennent de donneurs de sexe féminin.

    Dans les pays riches, les donneurs ont tendance à être plus âgés (plus de 44 ans). Dans les pays à revenu faible ou moyen, ils sont plus jeunes (moins de 25 ans). Soixante-dix-sept pays fournissent des données sur la répartition des dons de sang par tranche d'âge. Dans les pays à revenu élevé, 27% seulement des dons proviennent de la tranche d'âge des moins de 25 ans, tandis que 40% proviennent de donneurs de plus de 44 ans. Dans les pays à revenu faible ou moyen, près de la moitié (45%) des dons proviennent de personnes âgées de moins de 25 ans, et 18% de la tranche d'âge supérieure à 44 ans.

    " Si les donneurs ont tendance à être plus jeunes dans les pays à faible revenu c'est à l'évidence que l'ensemble de la population y est plus jeune ", estime le Dr Dhingra. " Les stratégies visant à encourager davantage de personnes à donner leur sang volontairement doivent prendre en compte de tels facteurs ", a-t-il précisé.

    Au cours de la semaine du 14 juin, toute une série de manifestations sont organisées pour célébrer le don de sang volontaire. Cette année, c'est la première fois que la Journée mondiale du donneur de sang est organisée en Amérique Latine.

    C'est Buenos Aires, en Argentine, qui accueille la Journée au niveau international, et organise à cette occasion des matchs de football, un marathon national et célèbre l'aboutissement du " projet Domino ". L'initiative s'est étalée sur plusieurs mois et a consisté à sensibiliser et à mobiliser en faveur du don de sang toutes les différentes régions du pays.

    À Genève, siège de l'OMS, la communauté locale réunit des écoliers et d'autres volontaires qui, debout, habillés en rouge, devaient former mardi l'image d'une goutte de sang humaine sur la Place des Nations. Toujours à Genève, le célèbre jet d'eau, emblème de la ville, devait être illuminé en rouge.

    L'OMS estime que si au moins 1% de la population donne son sang, c'est généralement suffisant pour répondre aux besoins essentiels d'un pays en sang sécurisé. Les besoins sont plus élevés dans les pays qui possèdent des systèmes de santé plus développés. Parmi les besoins les plus grands : le remplacement du sang perdu lors de l'accouchement, cause majeure de décès maternel dans le monde, et le traitement de l'anémie sévère qui menace la vie de milliers d'enfants atteints de paludisme ou malnutris.


    Source : Centre d'actualités de l'ONU

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