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La Réserve de gibier de Selous en Tanzanie ajoutée à la Liste du patrimoine mondial en péril



  • Le Comité du patrimoine mondial de l’Organisation des Nations Unies pour l’éducation, la science et la culture (UNESCO) réuni à Doha (Qatar) a inscrit mercredi la Réserve de gibier de Selous (République-Unie de Tanzanie) sur la Liste du patrimoine mondial en péril en raison du braconnage qui décime la faune sauvage du site.

    Le Comité a appelé la communauté internationale, notamment les pays de transit et de destination de l’ivoire, à soutenir la Tanzanie dans sa lutte contre les activités criminelles.

    D’une superficie de 50.000 km2, la Réserve de gibier de Selous est l’une des plus vastes zones protégées en Afrique. Le site est connu pour ses populations d’éléphants, de rhinocéros noirs, de guépards, de girafes, d’hippopotames et de crocodiles, parmi de nombreuses autres espèces. La réserve possède aussi une diversité d’habitats exceptionnellement importante composée de forêts claires (Miombo), de prairies ouvertes, de forêts riveraines et de marais, qui en font un riche laboratoire d’observation des processus écologiques et biologiques en cours.

    Mais le braconnage généralisé a provoqué un déclin dramatique des populations de faune sauvage, notamment des éléphants et des rhinocéros, dont le nombre a baissé de près de 90% depuis 1982, lorsque le bien a été inscrit sur la Liste du patrimoine mondial.

    Par ailleurs, le Comité du patrimoine mondial a décidé mercredi de repousser à l'année prochaine la décision relative à l'inscription de la Grande Barrière de corail australienne sur la Liste du patrimoine en péril.

    Les préoccupations du Comité concernent le développement côtier, notamment le projet d'équipements portuaires et de traitement du gaz naturel liquéfié. Le Comité a demandé à l'Australie de lui soumettre un rapport actualisé sur le site d'ici le 1er février 2015.

    Le Directeur du Centre du patrimoine mondial de l'UNESCO, Kishore Rao, a déclaré que la décision adoptée par le Comité tient compte des efforts consentis par l'Australie dans sa gestion de la Grande Barrière. « L'UNESCO est convaincue que la direction prise de repousser l'examen à l'année prochaine va dans le bon sens », a-t-il déclaré.

    La Grande Barrière couvre une superficie de 348.000 kilomètres carrés, au nord-est de la côte australienne. Inscrite sur la Liste du patrimoine mondial en 1981, elle abrite 400 espèces de coraux, 1.500 espèces de poissons et 4.000 espèces de mollusques.

    Communiqué de l'ONU

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