Le rapport, sponsorisé entre autres par le WWF, montre qu’une économie verte peut non seulement protéger la planète des plus grandes conséquences du changement climatique, mais aussi, elle ne coûtera pas grand chose à l’économie mondiale. D’après ce rapport, le réchauffement de la planète peut très bien être limité à moins de 2°C. L’étude explique en détail combien nous coûtera une limitation de nos émissions de gaz à effet de serre, et montre clairement que pour éviter les conséquences les plus graves du changement climatique, nous devons agir aujourd’hui.
« Le rapport McKinsey montre une fois pour toute qu’agir contre le changement climatique est urgent et tout à fait à notre portée, » explique James Leape, directeur général du WWF. « Les chiffres montrent clairement que non seulement nous pouvons évoluer vers une économie émettant peu de CO2 mais également que cette évolution est parfaitement payable. Aujourd’hui, les autorités sont en train d’investir pour la reconstruction de l’économie mondiale, c’est donc une chance unique de construire une économie qui permettra de stabiliser le climat et de créer beaucoup de nouveaux emplois. Les technologies et les processus de production qui émettent peu de gaz à effet de serre existent déjà et ils sont aussi bénéfiques à l’économie qu’à l’environnement. »
L’étude – une des plus grandes et des plus détaillées sur le sujet – énumère plus de 200 possibilités pour réduire les émissions globales de gaz à effet de serre d’environ 40% d’ici 2030 par rapport aux niveaux de 1990. L’éolien, le solaire et les autres énergies renouvelables pourront couvrir presqu’un tiers de nos besoins en électricité. Une augmentation de l’efficacité énergétique permettra quant à elle, de diminuer les émissions de gaz à effet de serre de presqu’un quart. De plus, la déforestation dans les pays en voie de développement, qui est une des causes importantes du changement climatique et une lourde menace pour le développement durable, peut presqu’entièrement être arrêtée. Et ce, pour moins de 0,5% du PIB mondial.
« Lorsque les dirigeants mondiaux se rencontreront en décembre à Copenhague pour négocier un nouvel accord sur le climat, ils n’auront plus aucune excuse pour ne rien faire contre le changement climatique. Le monde les observera et attendra d’eux qu’ils prennent des mesures permettant de créer une économie qui émet peu de CO2, de façon à ce que nous puissions maintenir le réchauffement de la planète sous la barre fatidique des 2°C, » ajoute M. Leape.
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