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NEPAD French E-Newsletter Issue No. 41



  • 23 Avril 2004, Numéro 41

    Efforts Conjoints UA/ONU pour une Conférence Internationale sur la Région des Grands Lacs

    Une conférence internationale sur la région des grands lacs, conformément a la proposition du Conseil de Sécurité des Nations Unies en partenariat avec l’Union Africaine, se tiendra au niveau d’un sommet des Chefs d’Etat à Dar es Salaam, en Tanzanie, en Novembre 2004.

    La conférence a pour but de réunir les dirigeants des pays des Grands Lacs afin d’instaurer un cadre régional pour l’adoption et la mise en œuvre d’un accord sur la stabilité, la sécurité et le développement axé sur les quatre principaux domaines suivants :

    - Paix et sécurité
    - Démocratie et bonne gouvernance
    - Développement économique et intégration régionale
    - Questions Humanitaires et sociales

    Le processus a le mérite d’être intégrateur dans la mesure du possible. Outre les principaux pays, des efforts sont en cours pour impliquer d’autres parties prenantes y compris les organes de la société civile des pays concernés, les pays voisins, les amis de la région et les partenaires internationaux au développement.

    Les participants seront repartis en deux groupes : le premier composé des sept principaux pays suivants : Burundi, République Démocratique du Congo, Kenya, Rwanda, Ouganda, Tanzanie et Zambie devant pleinement prendre part aux débats et qui seront les principaux signataires de tout accord ou déclaration issue de la conférence. Le deuxième constitué des pays observateurs quand bien même il resterait à définir entièrement leurs rôle et fonction. Ce groupe réunira les pays voisins et certains du continent à savoir Angola, République Centrafricaine, Congo, Ethiopie, Gabon, Malawi, Mozambique, Namibie, Nigeria, Afrique du Sud, Soudan et Zimbabwe ainsi que les partenaires bi et multilatéraux au développement.

    Cette conférence de partenariat conjoint Nations Unies/Union Africaine se propose également d’encourager et de coordonner les contributions des divers programmes et organisations à l’échelle régionale et sous-régionale africaine tels que la communauté d’Afrique Orientale, la Communauté pour le Développement de l’Afrique Australe, la Communauté des Pays des Grands Lacs, la Communauté Economique des Etats d’Afrique Centrale, la Communauté Economique et Monétaire des Etats d’Afrique Centrale, la Banque Africaine de Développement et le NEPAD.

    Les comités préparatoires nationaux en collaboration avec un comité régional outre un coordonnateur national provenant du pays hôte du Sommet (la Tanzanie) sont déjà en place et oeuvrent selon un calendrier relatif au Sommet.

    Grâce à l’implication du NEPAD, les travaux préparatoires de la conférence sont en rapport, le cas échéant, aux activités en cours dans les communautés économiques régionales des pays du NEPAD dont les objectifs intègrent certaines priorités de la conférence. Le NEPAD, en qualité de programme conçu et régi par les dirigeants africains pour l’amélioration du développement économique du continent, joue un rôle clé dans la mobilisation des opinions en matière de paix et de sécurité en tant que préalable à un développement viable et durable.

    Un pas important vers cette conférence internationale s’est traduit par la première réunion du groupe des amis des pays de la région des Grands L+acs tenue à Genève le 4 décembre 2003.

    Ce groupe des Amis, représentant un organe auto constitué d’états partenaires bi et multilatéraux au développement en faveur des pays de la région est co-présidé par le Canada et les Pays Bas. Le groupe accordera à la conférence une appui technique, politique, diplomatique et financier.

    La tenue d’une conférence internationale sur la région des Grands Lacs relève de la prise en compte des trois principales considérations suivantes »

    1. Les dimensions régionales du conflit en République Démocratique du Congo

    2. La profonde interrelation des peuples de la région des Grands Lacs aux plans social, économique, culturel et linguistique justifiant qu’une instabilité entraînée par des causes internes dans l’un des pays pourrait rapidement conduire à une contagion au niveau de la région entière.

    3. Toutes les solutions aux conflits et à l’instabilité dans chacun des pays concernés ne sauraient être effective que dans un cadre régional.

    L’on estime également qu’il est important de prendre en compte la nouvelle dynamique prévalant dans la région à savoir : la mise en place d’un gouvernement de transition en République Démocratique du Congo, le processus de paix du Burundi évoluant dans la bonne direction et les élections générales effectuées au Rwanda.

    La tenue de cette conférence consoliderait sans nul doute les processus nationaux de paix, particulièrement en République Démocratique du Congo et au Burundi ajoutant ainsi une dimension régionale à l’instauration de la paix, et de la sécurité, au renforcement du développement économique et de l’intégration au niveau de la région tout entière.

    Le sommet prévu en Tanzanie en Novembre sera précédé par une réunion des ministres africains des Affaires Etrangères à Kigali, au Rwanda. Entre janvier et avril 2005, se tiendra une série de réunions des comites inter-ministeriels permanents et de la société civile afin de concrétiser les résultats du processus préparatoire et du Sommet sous forme de politiques, de projets et d’activités. Cette série sera suivie par la deuxième réunion des Ministres des Affaires Etrangères en Mai 2005.

    Le deuxième Sommet des Chefs d’Etat en charge de dresser le point des activités est prévu pour juin 2005, à Nairobi, au Kenya.

    Les travaux préparatoires de la conférence sur les Grands Lacs s’inscrivent dans la suite immédiate de la Déclaration de Sirte, Libye, le 28 février 2004 lors de la Deuxième Session Extraordinaire de l’Assemblée de l’Union Africaine ayant adopté la politique africaine commune de Défense et de Sécurité.

    Concernant la politique de défense le document prend acte de ce qui suit :

    « Garantir la défense commune de l’Afrique implique une définition de la défense sur la base de laquelle est fondé l’exercice qui comporte la notion des valeurs traditionnelle et militaire, centrée sur l’état que sur celui de l’usage des forces armées de l’état pour la protection de sa souveraineté nationale et de son intégrité territoriale ainsi que les aspects moins traditionnels, non militaires relatifs à la sauvegarde des valeurs politiques, culturelles, sociales et économiques ainsi que les comportements des populations.

    « S’agissant du lien entre la défense au plan national et aux niveaux régional et continental, il est également entendu, que la défense nationale de chaque pays est indissociable de celle des autres pays africains, partant de celles des autres régions et au niveau de tout le continent »

    Concernant la sécurité le document de politique stipule :

    « Garantir la sécurité commune de l’Afrique implique une définition sur la base de laquelle l’exercice incorpore aussi bien la notion traditionnelle axée sur l’état que la notion d’existence de l’état et sa sauvegarde par les moyens militaires de toute agression extérieure ainsi que la notion non militaire s’inspirant du nouveau climat international et de la hausse de l’incidence des conflits inter-étatiques. Les causes des conflits inter-étatiques nécessitent un nouvel accent sur la sécurité humaine, qui ne soit pas uniquement fondée sur les valeurs politiques, mais aussi sur les impératifs sociaux et économiques.

    « Cette notion de type nouveau et multi-dimensionnelle de la sécurité englobe ainsi des questions telles que les droits de l’homme, le droit de la participation pleine et entière au processus de gouvernance, le droit au développement égalitaire ainsi que le droit d’accès aux ressources et aux nécessités vitales, le droit à la protection contre la pauvreté, à l’éducation profitable, aux bonnes conditions de santé, contre la marginalisation liée au genre, contre les catastrophes naturelles ainsi que la dégradation écologique et environnementale.

    « Au niveau national, le but visé serait la sauvegarde de la sécurité des individus, des familles, des communautés et la vie de l’état/nation dans ses dimensions économiques, politiques et sociales.

    « Ceci s’applique aussi à diverses échelles régionales et continentale, le principe essentiel étant que la sécurité de chaque pays africain est indissociable de celle des autres pays africains et du continent tout entier. »

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