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Conférence Régionale Africaine Préparatoire à la COP8 de la convention sur la lutte contre la désertification



  • CONFERENCE REGIONALE AFRICAINE PREPARATOIRE A LA HUITIEME SESSION DE LA CONFERENCE DES PARTIES A LA CONVENTION DES NATIONS UNIES SUR LA LUTTE CONTRE LA DESERTIFICATION (COP.8)

    Kigali, Rwanda, 11-13 juillet 2007

    Introduction

    La Conférence Régionale Africaine Préparatoire à la COP.8 de l’UNCCD a eu lieu à Kigali, au Rwanda, du 11 au 13 juillet 2007, à l’Hôtel des “Mille Collines”. Elle a été organisée par le Gouvernement du Rwanda, en collaboration avec le Secrétariat de la CCD, et a été ouverte officiellement par le Ministre de l’Environnement, des Terres, Forêts, Eaux et Mines, du Rwanda, en présence également de la Secrétaire d’Etat pour l’Environnement et les Terres, et du Coordonnateur du système des Nations au Rwanda. Environ 70 participants représentants les pays africains, des ONGs, des Organisations Inter-Gouvernementales, et des partenaires de coopération multilatérale ont pris part à cette importante réunion. L’organisation de la réunion a pu se faire grâce aux contributions financières des Gouvernements de la République Fédérale d’Allemagne, et de la Finlande.

    Avant le mot d’ouverture du Ministre de l’Environnement, des Terres, Forêts, Eaux et Mines, des allocutions de bienvenue ont été prononcées par le Point focal national du Rwanda, le représentant du Secrétaire Exécutif de la CCD et le Représentant Résident du PNUD, coordonnateur du Système des nations unies au Rwanda.

    Dans son allocution d’ouverture, Son Excellence Monsieur le Ministre de l’Environnement, des Terres, Forêts, Eau et Mines a :

    Remercié le Représentant Résident du PNUD, coordonnateur du système des Nations Unis, le Représentant du Secrétaire Exécutif de la CCD et celui du Mécanisme Mondial pour leur appui constant à l’Afrique, dans le cadre de la protection de l’environnement ;

    Souligné l’impact de la dégradation des terres et de la désertification sur la pauvreté.

    Souligné aussi l’importance que revêt la question de la mobilisation des ressources pour la mise en œuvre de la convention ;

    Indiqué enfin l’importance pour les pays africains, de renforcer les actions de mise en œuvre des programmes à travers des politiques et stratégies de développement durable.

    I.Election du Bureau

    Après la cérémonie d’ouverture, le bureau de la conférence a été mis en place par acclamation et se compose comme suit :

    Président: Rwanda
    Vice-Président: Burkina Faso
    Premier Rapporteur: Zimbabwe
    Deuxième Rapporteur: Mauritanie

    Par la suite, le Bureau élu a soumis aux participants pour examen et adoption, l’ordre du jour et le Programme de travail de la conférence. Ces documents furent adoptés sans changements majeurs.

    I.Intervention du Président du Groupe africain de la CCD

    Prenant la parole, le président du groupe africain de la CCD a, d’abord remercié le Gouvernement et le Peuple du Rwanda, pour avoir accepté d’abriter la conférence. Il a ensuite invité les pays à :

    •Bien se préparer pour la COP.8 et être plus stratégiques en vue d’éviter que se répète la COP.7 à Nairobi, où les Parties étaient déçues des résultats relatifs au Budget et Unités de coordination régionale (UCR).

    •Souligner les résultats positifs des processus inter-sessionnels comme le IIWG, le groupe de travail Ad Hoc, le CRIC 5 et la tendance vers un consensus avec les partenaires.

    •Remercier le Secrétariat de la CCD d’avoir mobiliser les ressources nécessaires qui ont permis aux africains d’organiser cette réunion préparatoire, et aussi remercier les Gouvernements d’Allemagne et de la Finlande pour leurs contributions financières.

    •Noter le départ du Secrétaire Exécutif Hama Arba Diallo et le gratifier pour sa vision et sa contribution au processus de la CCD depuis sa conception.

    •Souligner que les objectifs de la conférence de Kigali sont les suivants:

    Discuter des questions clefs de la COP 8 et développer une position africaine.

    Organiser et préparer le groupe pour les négociations de la COP 8.

    Identifier les principaux négociateurs et leur donner mandat de préparer leurs points de vue et arguments pour la COP.

    Identifier les représentants de l’Afrique dans les différents Bureaux de la COP 8 et de ses organes subsidiaires.

    Donner des orientations sur le processus de recrutement du nouveau Secrétaire Exécutif.



    III.Présentations

    Des présentations ont été faites sur les points suivants:

    1.Considération des conclusions et recommandations du CRIC5 et préparation pour le CRIC6; y compris l’examen du rapport du groupe de travail Ad Hoc sur la communication de l’information (AHWG) par le point focal du Swaziland.

    2.Examen et discussion du programme et du budget de la convention pour le biennium 2008-2009 par le point focal de la Gambie.

    3.Examen du plan stratégique décennal pour le renforcement de la mise en oeuvre de la convention, par le point focal de la Namibie.

    4.Examen et discussion des arrangements relatifs aux unités de coordination régionale par le Secrétariat de la CCD.

    5.Collaboration entre le Secrétariat et la Fonds pour l’Environnement Mondial, présenté par le Secrétariat.

    6.Mobilisation des ressources, présenté par le Mécanisme Mondial

    7.Examen des activités pour la promotion et le renforcement des relations avec d’autres conventions, présenté par le secrétariat.

    8.Examen des questions majeures à l’ordre du jour du CST.8 et proposition pour le programme de travail future du CST, présenté par le Secrétariat.

    9.Progrès accomplis dans la mise en œuvre des programmes d’action de lutte contre la désertification, à travers les présentations d’expériences spécifiques des pays suivants : Rwanda, Burkina Faso, Namibie et Ethiopie.

    10.Niveau sous-régional: Etat de mise en oeuvre des programmes d’action sous-régionaux (PASR), présentés par le CILSS pour l’Afrique de l’Ouest et par la COMIFAC pour l’Afrique Centrale.

    11.Niveau Régional: Evaluation globale du processus du Programme d’Action Régional (PAR) et des TPN y relatifs, par le Secrétariat.

    12. Les pays Parties africains discutèrent de la question de leur représentation dans les bureaux des différents organes de la convention: COP, CST, et CRIC. Le président du groupe fit une récapitulatif des rotations sous-régionales depuis la COP.1 en vue de guider l’identification des sous-régions à considérer.

    13. Suivi des résultats du Sommet Mondial sur le Développement Durable, présenté par le Secrétariat.

    14. Briefing sur le processus de sélection du nouveau Secrétaire Exécutif, présenté par le Secrétariat.

    Les participants ont apporté leurs contributions au niveau de tous les points, à travers des discussions enrichissantes.

    IV.Groupes de travail

    Quatre groupes de travail sur le budget, la stratégie décennale, le CST et le CRIC, ont été mis en place, pour favoriser des discussions plus approfondies sur les différents points de l’ordre du jour et la finalisation des projets de recommandations et du rapport général. Ces groupes de travail devaient par ailleurs préparer des recommandations sur la collaboration entre le Secrétariat de la CCD et le FEM, la Commission du Développement Durable (CDD), les Synergies et la mobilisation des ressources.

    V.Recommandations

    Les groupes de travail ont présenté leurs recommandations en plénière, qui les a discutées et les adoptées. Ainsi, des recommandations sur chacun des sept points cités ci-dessus ont été adoptées par la conférence. La conférence a également adopté une décision relative au départ de M. Hama Arba Diallo, en tant que Secrétaire Exécutif de la Convention, et adressé une motion de remerciement au Gouvernement du Rwanda toutes deux présentées par le Président du Groupe africain. (Voir annexes).

    VI.Cérémonie de clôture

    La cérémonie officielle de clôture de la conférence est intervenue dans l’après-midi du 13 juillet 2007. En premier lieu, le représentant du Secrétaire Exécutif a remercié les participants pour le travail accompli et pour la pertinence des recommandations faites, avant de conclure en renouvelant la gratitude au Secrétariat de la CCD au Gouvernement du Rwanda, pour toutes les bonnes dispositions prises pour garantir le succès de la réunion.

    L’allocution officielle de clôture a été prononcée par Madame le Secrétaire d’Etat à l’Environnement et aux Terres qui a, tout d’abord, donné son appréciation des résultats très concluants obtenus par la conférence. Elle a insisté sur le fait que les Africains doivent à priori compter sur leurs propres efforts, avant de solliciter les appuis des partenaires de coopération. Elle a renouvelé la satisfaction de son Gouvernement d’avoir eu le privilège d’abriter cette importante réunion avant de procéder à la clôture des travaux.

    Par la suite, tous les participants ont été invités à visiter le site du mémorial de Gisozi.


    VII.Annexes

    Annexe 1 : Eléments de Décision sur la stratégie décennale et le cadre pour renforcer la mise en oeuvre de la CCD (2008 – 2018)

    1.Le Groupe africain prend note avec appréciation du travail réalisé par le groupe de travail inter-gouvernemental inter-sessionnel pour le développement de la stratégie décennale et le cadre pour renforcer la mise en œuvre de la CCD.

    2.Le Groupe, prend également note avec appréciation, du travail entrepris sur l’examen des recommandations du Corps Communs des Inspecteurs des Nations Unies et sur les indicateurs des résultats attendus et objectifs opérationnels.

    3.Le Groupe note qu’en dépit du fait que la Stratégie ne comporte pas de budget, ni de planning d’activités prioritaires, un élan positif a été donné par le projet de Stratégie et qu’un budget pourrait être développé de manière urgente pendant la COP.8, en vue de permettre un démarrage immédiat de sa mise en œuvre.

    4.Le groupe, de ce fait, recommande que la COP.8 :

    i)Adopte de toute urgence le plan stratégique décennal et le cadre pour renforcer la mise en oeuvre de la CCD (2008 – 2018)

    ii)Prépare et adopte un plan de mise en oeuvre budgétisé à travers l’identification des actions prioritaires pour les 4 premières années, sur la base du cadre de mise en oeuvre présenté par la stratégie.

    iii)Mette à disposition des ressources substantielles pour la mise en œuvre de la stratégie, ce qui nécessite que les discussions sur le budget pendant la COP.8 prennent en compte des éléments de la stratégie qui ont besoin d’être lancés dans le court et le moyen terme.

    iv)Examine la question des relations entre le Secrétariat et le Mécanisme (MM) Mondial, y compris la faisabilité du déménagement du MM à Bonn parmi d’autres options, en vue d’améliorer la collaboration l’efficience et l’effectivité en tant qu’entité unique;

    v)Examine dans la même perspective, les arrangements institutionnels avec le FIDA, et, surveille de façon continue, l’effectivité et la valeur ajoutée des arrangements institutionnels du MM avec le FIDA ;

    vi)Elabore une stratégie de marketing pour le plan stratégique décennal et le cadre d’amélioration de la mise en œuvre de la CCD en identifiant un champion et en engageant une campagne de sensibilisation visant particulièrement les niveaux décisionnels;

    vii)Prenne des dispositions pour organiser un dialogue politique sur la mise en oeuvre du plan stratégique décennal, afin de mieux vendre la stratégie et assurer son appropriation par les milieux décisionnels et acteurs concernés;

    viii)Mandate le Groupe de Travail Ad Hoc sur les indicateurs et le suivi, de développer davantage son programme et finaliser le travail sur les cibles, repères et indicateurs du plan stratégique décennal et le cadre de mise en œuvre;

    ix)Prolonge et révise le mandat de IIWG pour traiter des questions substantielles du Plan stratégique décennal et du cadre de mise en œuvre, qui pourraient découler de la COP 8.

    x)Considère la recommandation 4 du rapport qui demande à la COP d’accorder plus de pouvoir au Bureau de la COP pour traiter en cas d’urgence des questions opérationnelles et financières lorsque la COP n’est pas en session, et revoir en conséquence les règles et procédures de la COP.

    Le groupe recommande par ailleurs que :

    xi)Le Secrétariat améliore les procédures pour la participation des organisations de la Société civile dans les réunions et le processus de la CCD, y compris une définition claire des critères et mécanismes pour assurer l’équilibre régional des participants en conformité avec le rapport du JIU ;

    xii)Le renforcement des capacités du Secrétariat de la Convention par l’allocation de ressources substantielles et prévisibles comme cela se fait pour les deux autres conventions de Rio, afin de lui permettre de remplir son mandat de facilitation de la mise en oeuvre de la convention.

    xiii)Les pays Parties affectés intègrent leurs PANs, les activités de gestion durable des terres et de lutte contre la dégradation des terres dans les plans de développement et politiques sectoriels de développement, conformément à la recommandation 1a du JIU.

    xiv)Les pays développés Parties intègrent les objectifs de la CCD et les interventions dans le domaine de la gestion durable des terres, dans leurs programmes/projets de coopération pour le développement dans leurs appuis aux plans d’investissement nationaux et sectoriels, suite à la recommandation 1b du JIU.

    Eléments pour une décision sur les Unités de Coordination Régionale (UCR)

    Le groupe africain, recommande que :

    1.La COP considère le renforcement et l’institutionnalisation des UCR comme instrument pour soutenir la mise en oeuvre des PARs, PASR et la coopération inter-régionale, en complément des actions de terrain pour la mise en œuvre des PANs ;

    2.La COP élabore des termes de référence pour les UCR, en vue de renforcer leur effectivité, dans la perspective du nouveau plan stratégique décennal et du cadre pour la mise en oeuvre de la CCD, prenant en compte ses avantages comparatifs en terme de renforcement du travail du CST à travers les TPNs, de mobilisation des ressources financières au niveau régional et de synergie avec les institutions régionales.

    3.Que les UCR respectifs soient supportées par la mise à disposition de ressources humaines et financières adéquates leur permettant d’assurer pleinement et de façon effective leurs fonctions.

    Annexe 2 : Eléments pour une décisions relative au CRIC et au Groupe de travail Ad hoc sur les procédures de Communication

    Points de discussions du groupe de travail

    1.Élaboration des indicateurs au niveau et international.
    2.Révision des PAN en conformité avec la stratégie décennale
    3.Développement de systèmes de réseautage et suivi au niveau national.
    2.Revue du processus des rapports nationaux ainsi que les questions thématiques et domaines stratégiques y relatifs.
    3.Révision et amélioration du cadre des profils de pays
    4.Possibilité d’impliquer le CST dans cet exercice
    5.Élaboration de directives pour les pays développés, les Agences des Nations unies, les Organisations intergouvernementales et les ONG.
    6.Élaboration de directives pour le Mécanisme mondial et le FEM.
    7.Résolution demandant aux agences de mise en oeuvre du FEM de faire rapport sur l’utilisation des fonds.
    8.Revoir les capacités du secrétariat et du MM à entreprendre les activités ci-dessus
    9.Revue périodique des PAN après chaque cycle de rapports nationaux.
    10.Examen du Cycle quadriennal des rapports nationaux avec alternance entre l’Afrique et les autres régions du monde.
    11.Compilation de toutes les décisions de la COP avant la 9ème session de la COP.
    12.Comment gérer les décisions de la COP qui se chevauchent.
    13.Recommandation pour l’extension du mandat du Groupe de travail Ad hoc sur les procédures de communications AHWG
    14.Mise en place de ressources nécessaires pour le recrutement d’experts qui seront chargés d’entreprendre certaines activités.
    15.Recommande à la COP de prendre en considération le volume de travail contenu dans ces propositions, lors de l’examen du CRIC.
    16.Prendre en compte les implications financières de ces recommandations du niveau national au niveau global.
    17.Durée des réunions du CRIC – 5/6/8 jours.
    18.Format du CRIC: - Présentation des rapports nationaux
    19 - Présentation par les pays sélectionnés sur certains thèmes
    20. Discussions en panels
    21. Responsabilisation du CRIC à prendre des décisions urgentes au nom de la COP; eg questions budgétaires.
    22. 4ème cycle de rapports nationaux par les pays africains. Possibilité de suspendre la préparation des rapports, jusqu’à ce que les Repères et indicateurs, le système de suivi et le guide révisé soient mis en place.
    23.Prendre en compte les pays qui n’ont pas encore élaboré leurs PAN.
    24.Harmonisation des processus d’élaboration des rapports, entre les trios conventions de Rio.
    25.Rapports des organisations sous régionales et régionales.

    Eléments pour la décision

    1. a) Adoption du rapport soumis par AHWG.

    b) Recommandation pour l’extension du mandat du groupe de travail avec des TDR amendés comme suit:

    Développement des Repères et indicateurs
    Révision du Guide et des profils de pays
    Élaboration de directives pour les pays développés Parties, les agences des Nations Unies, les OIG, le MM et le FEM.
    Développement des objectifs nationaux et globaux

    c) Demande au CST de jouer un rôle actif dans le groupe, à travers la mise à disposition de l’expertise requise.

    d) Demande aux parties, aux agences des Nations Unies, etc., de pourvoir l’appui technique et financier nécessaire au groupe, afin que ce dernier mène au mieux son mandat.

    2. a) Recommande que le cycle quadriennal des rapports nationaux avec alternance entre l’Afrique et les autres régions du monde soit maintenu.

    b) Recommande que le CRIC se déroule sous deux formes : Présentations par les pays sélectionnés sur des thèmes particuliers et organisations des panels de discussions.

    c) Recommande que la durée des sessions du CRIC soit maintenue à 8 jours ouvrables.

    3. a) Revue des capacités du secrétariat et du MM à entreprendre les activités additionnelles.
    b) Les allocations budgétaires soient faites sur la base des besoins additionnels.

    4. Demande aux pays parties de réviser leur PAN en conformité avec la stratégie décennale.

    Développement de systèmes de réseautage et suivi au niveau national.
    Développer/établir un système de gestion des données, au niveau national pour les trois conventions de Rio.
    Demande aux pays Parties d’appuyer le travail au niveau national.

    5.Élaboration par le Secrétariat d’une compilation de toutes les décisions de la COP et mettre en place un mécanisme de gestion des décisions qui se chevauchent.

    6.Examiner la possibilité de mettre à disposition les ressources financières et techniques nécessaires pour la mise en œuvre des recommandations du AHWG à tous les niveaux.

    Annexe 3 : Eléments pour les décisions relatives au CST

    1.L’Afrique soutient la recommandation du Bureau du CST d’avoir le Bureau courant présidant le travail du CST jusqu’à la fin de la COP 8 et d’avoir le nouveau Bureau débutant ses activités sur le nouveau programme biennal de travail du CST, cela afin d’améliorer l’utilité et l’efficacité des performances du Bureau du CST.

    2.Les Parties sont encouragées à utiliser le fichier d’experts indépendants et devraient aider le secrétariat à le mettre à jour.

    3.Le CST devrait fournir au Pays Parties des directives sur les repères et indicateurs pour la préparation des rapports nationaux et des profils de pays afin d’assurer la cohérence, la standardisation et la comparabilité du processus de présentation des rapports afin de faciliter la préparation des rapports et la mesure des progrès.

    4.Le Groupe africain soutient la proposition de développement d’une stratégie de communication afin de sensibiliser, éduquer et échanger de l’information sur les problématiques de la désertification et de la dégradation des terres.

    5.A propos de l’établissement d’une méthode d’évaluation intégrée en ce qui concerne la pauvreté et la dégradation des terres, le Groupe africain propose de revoir les méthodologies d’évaluation existantes, d’évaluer les raisons pour lesquelles elles ne sont pas appliquées et de définir une méthode simple et flexible devant être adoptée par les pays, régions et sous-régions en fonction de leurs caractéristiques propres.

    6.Au vu des liens importants entre les trois conventions de Rio, le Groupe africain propose le renforcement des relations de travail au niveau local entre les points focaux des différentes conventions.

    7.Etudes de cas sur la conservation et la remise en état, à l’attention des utilisateurs, aux fins d’application de la convention. Le Groupe africain note que le nombre d’études de cas présenté n’est pas complet et que celles-ci ne sont pas représentatives des différentes régions géographiques. Dans le futur, la sélection devrait être faite sur une base géographique.

    8.A propos des méthodologies d’évaluation de la désertification et de la dégradation des terres au niveau global, régional et local, le Groupe africain approuve les recommandations mais propose que le même groupe de travail effectue cette activité avec celui sur l’établissement d’une méthodologie d’évaluation intégrée en ce qui concerne la pauvreté et la dégradation des terres.

    9.Identification du décalage perçu entre les connaissances biophysiques, socio-économiques et culturelles et les activités visant à combattre la désertification, des causes de ce décalage et des moyens de le supprimer. Le Groupe africain approuve les recommandations et prie instamment que des ressources soit fournies afin d’encourager les régions, sous-régions et pays à documenter ces décalages et permettre le partage d’information.

    10.A propos des directives pour les Systèmes d’Alerte Précoce (SAP), le Groupe africain note l’existence d’initiatives de développement de SAPs en Afrique et que celles-ci devraient être renforcées et développées en vue d’obtenir un système pleinement opérationnel.

    11.Directives pour mettre à jour l’atlas mondial sur la désertification. Le Groupe africain approuve la proposition et recommande qu’un atlas soit développé au niveau régional, sous-régional et national.

    12.La synthèse de l’analyse faite par le Groupe d’experts pour le CRIC 5 reflète les commentaires faits précédemment.

    13.Le fonctionnement du Bureau : le Groupe africain suggère que la COP regarde attentivement les commentaires faits par le Bureau du CST dans le document ICCD/COP(8)/CST/4 et prenne les décisions nécessaires afin d’assurer un fonctionnement efficace du Bureau du CST.

    14.Programme de bourse de la CCD: le Groupe africain approuve la création d’un programme de bourse de la CCD comme recommandé par le Bureau du CST.

    15.Proposition pour un Groupe d’experts indépendant coordinateur (CIGE). Le Groupe africain approuve la recommandation du Bureau du CST sur le CIGE. Néanmoins, afin d’assurer un bon fonctionnement du CIGE, le Groupe recommande que les experts proposés aient des suppléants.

    16.Thème prioritaire sur les effets des variations climatiques et des activités humaines sur la dégradation des terres: évaluation, expérience acquise sur le terrain et adoption d’une approche intégrée de l’atténuation et de l’adaptation en vue de l’amélioration des moyens de subsistance. Le Groupe africain regrette l’incapacité des pays Parties à exécuter cette activité. Le Groupe africain encourage donc les pays Parties africain d’honorer leurs engagement envers la convention.

    17.Rapport de l’atelier international sur le climat et la dégradation des terres. Le Groupe africain approuve les recommandations de l’atelier d’Arusha et propose que le CST les reprenne et regarde comment elles pourraient être mises en oeuvre.

    18.Rapport sur les progrès du projet sur l’évaluation de la dégradation des terres dans les zones arides (LADA). Le Groupe africain note le rapport sur les progrès du projet et prie instamment les pays Parties et les organes régionaux et sous-régionaux concernés de mettre en oeuvre les progrès mentionnés et de fournir en retour des remarques au projet.

    19.Programme de travail futur du CST. Le Groupe africain approuve les recommandations du Bureau du CST et le fait que des ressources devraient être fournies afin de faciliter au moins une réunion inter-sessions du bureau, afin que celui-ci puisse revoir le travail du CST pendant la période inter-sessions, conformément à la décision de la COP.

    20.Le Groupe africain accueille avec satisfaction la proposition de l’Egypte d’établir un réseau africain sur l’utilisation des ressources génétiques des plantes, en tant qu’un outil efficace de lutte contre la désertification en Afrique. Le Réseau proposé sera abrité par l’Egypte et relié au NEPAD, au FARA, à Biodiversité Internationale à Rome, dans le cadre de la collaboration établie dans le contexte de la CCD.


    Annexe 4 : Éléments pour des décisions sur le Programme et budget de l’exercice biennal 2008-2009

    Réunis à Kigali du 11 au 13 juillet 2007, les pays africains Parties proposent les éléments suivants pour examen lors de la COP8 :

    Les pays africains Parties,

    Expriment leurs préoccupations sur la situation financière critique de la Convention et prennent note de ce qui suit :

    1.L’absence de provision depuis 2001 pour les fluctuations monétaires, l’inflation et l’augmentation salariale pour le personnel des Nations Unies ;

    2.L’augmentation continue de 5% du budget général, depuis l’exercice biennal 2004-2005 sur la base du budget antérieur ;

    3.Le budget actuellement préparé pour l’exercice biennal 2008-2009 pourrait ne pas être conforme au Plan stratégique décennal proposé;

    4.Le maintien du système comptable en euro tel que prévu par les décisions 12 et 13 de la COP7 n’est pas compatible avec le système comptable des Nations Unies.

    Eléments à prendre en considération

    Le groupe Afrique invite la COP:

    A1. Accepter le conseil de l’ONUG d’utiliser le dollar américain comme monnaie de budget et de système comptable.

    A2. Allouer des prévisions budgétaires pour compenser les postes budgétaires suivants :

    1-fluctuations monétaires ;
    2-inflation ;
    3-augmentations salariales conformes à l’ajustement des normes salariales de l’ONU.

    B. Approuver les nouveaux postes budgétaires proposés pour financer les conférences au cas où l’ONU demande à la Convention de prendre en charge les dépenses des conférences.

    C. Approuver le recrutement du personnel supplémentaire demandé.

    D1. Approuver le plan stratégique décennal et le cadre pour la mise en œuvre et demander au secrétariat d’élaborer les Termes de référence et un budget de mise en œuvre à court terme.

    D2. Demander qu’il soit permis au secrétariat, de convoquer une COP inter-sessionnelle, en vue d’examiner et approuver un programme de travail et un projet de budget pour la mise en œuvre de la stratégie à court terme.

    Annexe 5 : Eléments pour une Décision sur la collaboration entre le FEM et la CCD

    1.Renforcer le domaine d’intervention sur la dégradation des terres, principalement la désertification et la déforestation ; et par ailleurs inviter les bailleurs de fonds et le conseil du FEM à allouer plus de ressources financières en faveur de ce domaine lors du prochain renflouement des fonds ;

    2.S’assurer que les pays africains s’approprient du Programme d’Investissement Stratégique du FEM, dans le contexte de la mise en œuvre de TerrAfrica. et à cet égard, rappeler le besoin d’une plus grande implication du Point Focal National de la CCD dans le processus.

    3.Demander au secrétariat du FEM, à la lumière du Protocole d’Accord, d’informer la COP sur la manière dont les projets hors OP 15 qui sont sensés contribuer à la Gestion Durable des terres, se rapportent au processus de la CCD dans le but de reconnaître, au niveau de l’affectation des ressources du FEM, le potentiel de la CCD à apporter une valeur ajoutée synergique;

    4.S’assurer que les ressources disponibles pour la gestion durable des forêts soutiennent les activités de boisement et reboisement;

    5.Rappeler avec satisfaction la décision prise par le FEM pendant sa réunion tenue en Mai 2003, au cour de laquelle il a été reconnu que, dans le cadre des projets de renforcement des capacités financés par le Programme Opérationnel 15(OP 15), l’élaboration des programmes d’actions au niveau régional, sous-régional et national et les rapports nationaux sont considérés comme des composantes et sont donc éligibles au financement.

    6.Inviter par conséquent le FEM, à allouer des ressources nécessaires pour mettre en œuvre cette décision dans le cadre de l’appui apporté aux Pays Parties, pour la préparation des rapports nationaux, en invitant le CEO et le/la Président(e) du FEM à soutenir en temps opportun, la préparation des Rapports Nationaux par les Pays africains Parties pour le CRIC.7 ;

    7.Exprimer la préoccupation sur les problèmes rencontrés dans la mise en œuvre du Projet portefeuille PMA&SIDS sur la Gestion Durable des terres, et inviter le secrétariat de la CCD à trouver une solution satisfaisante.

    8.Inviter le secrétariat du FEM à garantir la mise en œuvre de la décision de la COP sur le renforcement des capacités en impliquant les Points Focaux Nationaux de la CCD ;

    Annexe 6 : Eléments pour une décision sur la mobilisation des ressources et les synergies pour la mise en œuvre de la Convention : les Fonds pour les changements climatiques

    1. Reconnaître que dans la plupart des pays en voie de développement, l’adaptation au changement climatiques et la réduction de ses effets requiert une attention particulière. La résolution des questions de la dégradation des terres à travers des activités d’agroforesterie et de reboisement pourrait être ainsi être financée par les fonds du Changement climatique,
    2. Faciliter l’accès des pays Parties affectés, particulièrement ceux de l’Afrique, aux mécanismes de financement disponibles pour une mise en œuvre des projets et programmes relatifs à la dégradation des terres et à la désertification tel que le Fond des PMA, le Fond Spécial pour le Changement de Climat et le Fond d’Adaptation du Protocole de Kyoto dans le but de soutenir leurs efforts dans la lutte contre la désertification. Inviter la prochaine Conférence des Parties de la Convention-Cadre des Nations Unies sur le Changement de Climat et la Réunion des Parties au Protocole de Kyoto qui se tiendra a Bali, Indonésie, à prendre les décisions appropriées à cet effet.
    3. Solliciter une mise en œuvre synergique des Programmes Nationaux d’Adaptation(PANA) sous les auspices de la Convention sur le Changement Climatique et Programmes Nationaux, Régionaux et Sous-Régionaux sous la CCD; et à cet égard, assurer une approche concertée pour la gestion simultanée de ces programmes ;
    4. Inviter les Pays Parties à mettre en place une structure qui permette d’assurer les synergies dans la mise en œuvre des PANA et PAN/CCD y compris leurs plans financiers.;

    Annexe 7 : Eléments pour une décision sur la Commission sur le Développement durable (CSD)

    Considérant que la CSD 16 et 17 seront centrées sur l’agriculture en Afrique, le développement rural; la dégradation des terres; la sécheresse et la désertification.

    Notant avec intérêt, l’importance de ces thèmes dans le processus de mise en œuvre de la Convention y compris le contexte des programmes d’actions au niveau national, régional et sous-régional ;

    Considérant le résultat du dialogue interactif du CRIC5 sur le thème de « l’investissement dans le développement rural dans le cadre de la mise en œuvre de la Convention » qui souligne les besoins et impacts de ces investissements,

    Lance un appel, pour l’accroissement de ces investissements dans le développement rural, notamment dans les zones arides, semi-arides et sub-humides sèches.

    Rappelle que de tels investissements contribueront à lutter contre la désertification, la pauvreté et le changement climatique en cours.

    Annexe 8 : Décision rendant hommage à son Excellence l’Ambassadeur Hama Arba DIALLO

    Nous, délégués des pays et participants à la Conférence Régionale africaine préparatoire à la la huitième session de la Conférence des Parties(COP8), qui a eu lieu à Kigali, Rwanda, du 11 au 13 juillet 2007,

    Notant la récente élection de l’Ambassadeur Hama Arba DIALLO comme membre de l’Assemblée nationale du Burkina Faso et la fin de son mandat comme Secrétaire Exécutif de la CCD;

    Notant aussi avec satisfaction, qu’il a dédié une bonne partie de sa vie à des millions de personnes souffrant des effets de la désertification, de la dégradation des terres et de la sècheresse dans le monde et plus particulièrement en Afrique ;

    Reconnaissant son implication permanente dans la conception, la négociation, l’adoption et la mise en œuvre de la Convention des Nations Unies sur la Lutte contre la Désertification(UNCCD);

    Considérant son leadership inébranlable et son engagement pour la cause des populations affectées dans le monde ;

    Par conséquent,

    1.Rendons hommage à son Excellence l’Ambassadeur Hama Arba DIALLO pour son leadership, son engagement et son dévouement durant son mandat de Secrétaire Exécutif de la CCD;
    2.Félicitons l’Ambassadeur DIALLO à l’occasion de son élection à l’Assemblée nationale du Burkina Faso,
    3.Exprimons le souhait de son implication continue dans le plaidoyer pour la cause du développement durable en général et la lutte contre la désertification en particulier;
    4.invitons la COP à adopter la décision exprimant sa satisfaction pour le Secrétaire Exécutif sortant.

    Annexe 9 : Motion de Remerciements au Rwanda

    Nous, participants à la Conférence régionale africaine préparatoire à la Huitième session de la Conférence des Parties (COP8) sur la Convention des Nations Unies sur la Lutte contre la Désertification(CNULD) réunis à Kigali, Rwanda du 11 au 13 juillet 2007 ayant conclu nos travaux;

    Exprimons notre sincère gratitude au Gouvernement et au peuple de la République du Rwanda pour avoir fourni les facilités et le soutien logistique nécessaire au bon déroulement de la conférence;

    Exprimons encore notre grande satisfaction pour l’hospitalité sans précédent dont nous avons bénéficiée depuis notre arrivée dans cette belle ville de Kigali;

    Félicitons le Gouvernement du Rwanda pour sa contribution aux bons résultats satisfaisants de la conférence ;

    Demandons au Ministre de l’Environnement, Terres, Forets Eau et Mines de transmettre au Gouvernement et au peuple Rwandais, notre sincère gratitude et satisfaction


    Annexe 10: Proposition de Représentation de l’Afrique dans les différents organes

    Bureau of the bodies of COP8
    Organes COP CST CRIC Présidence du Groupe Africain
    Pays Afrique du Nord : Tunisia
    Afrique Australe : Namibie Afrique de l’Ouest : Burkina Faso Afrique de l’Est : Ouganda Afrique Centrale : Rwanda
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