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Un PROJET MAURICIEN pour la DIVERSITE CULTURELLE et le PATRIMOINE



  • MORIS OTREMAN s'engage depuis 4 ans à promouvoir le tourisme durable à l'Ile Maurice et c'est tout naturellement que nous avons décidé de soutenir le projet CLAW ART que je vous présente ici.

    CLAW ART vise principalement à inventorier, fabriquer, pratiquer et propager la pratique d’instruments de musique traditionnelles qu’on ne trouve plus, ou presque plus suite à la mondialisation et la modernisation de la musique.

    « Latelie Claw Art » sera à terme : Un atelier, où les instruments seront fabriqués et/ou réparés ; Un musée de la musique traditionnelle ; Une école, à l’attention de ceux qui veulent apprendre à jouer les instruments.

    A Maurice comme ailleurs dans le monde, des groupes de praticiens et autres porteurs de traditions doivent mettre au point un système de transmission fiable des connaissances et savoir-faire jusqu’ici majoritairement transmis oralement. Le Sega étant la musique nationale, il est malheureux de constater qu’en 2021, il n’existe qu’une poignée de personnes qui fabriquent encore la ravanne en peau de chèvre et la maravanne en tiges de fleurs de canne à sucre séchées. Par contre, la ravanne synthétique (en plastique) se trouve pratiquement partout dans l’île, et la maravanne en tôle gagne du terrain.

    A part les trois instruments principaux du « Sega tipik » mauricien, il existe d’autres instruments joués auparavant que Claw Art s’efforce de faire découvrir.

    No Job Is More Important Than Educating Our People!!!

    Le désintérêt des jeunes étudiants et la pauvreté ne devraient jamais être attribués à la non-intelligence. Celui qui échoue dans ses études peut être brillant dans ces formes d’art, même s’il est considéré comme indigène. Montrer de l’intérêt et être exposé à différentes cultures et traditions musicales contribuent efficacement au bien-être de toute une société multiculturelle.

    Si aujourd’hui le « Sega tipik » incarne le mauricianisme, il n’a pas toujours été un emblème de sociabilité populaire. En effet, cet héritage afro-malgache a fait l’objet d’interdits par la communauté blanche, sous l’impulsion de l’Eglise que ce soit à Maurice, à Rodrigues mais aussi à la Réunion. On pouvait ainsi lire dans les manuels de catéchisme, des recommandations faites aux administrateurs : « Ne pas trop permettre les Segas. Les réglementer plutôt, en ne permettant de les danser que très rarement, et pas jusqu’à des heures indues…et toujours sous la surveillance d’un commandeur ». Paradoxalement, le Sega était joué en honneur des retours de chasse de la société bourgeoise durant la première moitié du XXème siècle. On parle de domestication du Sega telle qu’il l’était auparavant. Il est devenu l’attraction offerte à la clientèle des hôtels. Plus synthétique, plus « tape-à-l’œil », une évolution musicale qui a mis en péril la structure traditionnelle du Sega et par la même occasion, l’éradication de certains instruments utilisés autrefois.

    Culturellement parlant, fini les jours du « tout est permis », et la désinformation doit être réduite. La musique étant un “melting pot”, les artistes sont influencés par tout ce qu’ils voient et entendent sur terre. Les instruments perdus doivent être de nouveau accessibles, et d’autres ne demandent qu’à être découverts.

    CONCLUSION: A l’Île Maurice, nous n’avons pas encore une culture de la qualité. Il est donc nécessaire d’éduquer le public afin de le rendre plus exigeant. La valeur d’un spectacle, d’un projet ou d’une création est encore trop souvent laissée de côté au profit du prix et c’est toute cette situation qui nous conduit à un nivellement par le bas. C’est vers cette prise de conscience que l’éducation doit se diriger, c’est elle la clef.

    Notre île est faste. A nous de montrer qu’elle ne l’est pas que de cocotiers et d’eau turquoise. Notre Sega, inscrit en 2014 sur la liste représentative du patrimoine culturel immatériel de l’humanité fera toujours partie de l’île. Aujourd’hui, il est appelé à se réinventer, à s’adapter à un monde qui va très vite, mais qui reconnaît et apprécie la valeur culturelle et ses origines. Le projet « Latelie Claw Art » sera l’unique atelier de lutherie locale proposant des formations, mais aussi retraçant le plus fidèlement possible, l’historique d’une multitude d’instruments traditionnelles. Un lieu de rencontre, de partage et de pratique indispensable en hommage aux ancêtres Malgaches et Africains.

    Votre soutien sera précieux, n'hésitez pas à nous contacter !

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