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CdP23 : nouveau partenariat international pour améliorer la résilience climatique des pays en développement



  • Alors que des millions de personnes à travers le monde ont souffert d'événements météorologiques extrêmes ces dernières semaines et ces derniers mois, un partenariat international a été annoncé mardi à la Conférence des Nations Unies sur le climat (COP 23), à Bonn, en Allemagne, pour fournir une assurance à des centaines de millions de personnes vulnérables et pour accroître la résilience des pays en développement face aux effets du changement climatique.

    En 2017, les événements météorologiques extrêmes ont causé plus de 200 milliards de dollars de dégâts dans le monde entier, les ouragans, les sécheresses et la montée du niveau de la mer ayant ravagé des communautés vulnérables avec une fréquence et une intensité accrues. Face à des coûts financiers en forte hausse, de nouvelles formes de protection financière sont devenues de plus en plus urgentes.

    Le Partenariat mondial InsuResilience est une version élargie de l'initiative InsuResilience lancée par le G7 en 2015 sous la présidence allemande. D'ici 2020, il fournira une assurance à 400 millions de personnes vulnérables supplémentaires.

    Le Partenariat mondial réunit désormais les pays du G20 en partenariat avec les pays du V20. Le V20 est un groupe de 49 pays les plus vulnérables, y compris des petites îles comme Fidji, qui assure la Présidence de la COP 23.

    « Le Partenariat mondial est une réponse pratique aux besoins de ceux qui subissent des pertes à cause du changement climatique », a déclaré le Président de la COP 23 et Premier ministre fidjien, Frank Bainimarama.

    L'annonce est intervenue la veille du segment de haut niveau de la COP 23, auquel chefs d'État et de gouvernement, ministres, et le Secrétaire général de l'ONU, António Guterres, doivent participer mercredi 15 novembre.

    Une contribution de l'Allemagne de 125 millions de dollars

    Thomas Silberhorn, un haut responsable du Ministère allemand de la coopération économique et du développement, a annoncé une contribution de 125 millions de dollars au nouveau partenariat dans le cadre du lancement d'aujourd'hui. Cela fait suite à l'engagement de 30 millions de livres sterling annoncé par le gouvernement britannique en juillet 2017.

    « L'assurance contre les risques climatiques est une réponse au fait que les événements météorologiques extrêmes deviennent de plus en plus graves et menaçante. C'est aussi une réponse au fait que la communauté internationale et les pays touchés par les événements météorologiques extrêmes ont tendance à agir après ces incidents et à intervenir trop tardivement et de manière insuffisante », a dit M. Silberhorn lors d'une conférence de presse.

    « Notre intention est donc d'agir de manière plus préventive, d'agir à temps et d'agir de manière décisive afin de réduire l'impact des événements météorologiques extrêmes. L'assurance est un outil pour relever ce défi », a-t-il ajouté.

    Le Partenariat mondial soutient l'analyse des données et des risques, l'assistance technique et le renforcement des capacités selon les besoins et les priorités des pays, la conception de solutions concrètes de financement et d'assurance des risques, un soutien intelligent pour la mise en œuvre de ces programmes, ainsi que pour leur évaluation.

    « Cette initiative nouvelle et ambitieuse représente un exemple brillant de ce qui peut être accompli lorsque des gouvernements, la société civile et le secteur privé joignent leurs efforts avec créativité et détermination pour apporter des solutions », a déclaré Patricia Espinosa, Secrétaire exécutive de la Convention Cadre des Nations Unies sur le changement climatique (CCNUCC).

    Le Fonds d'assurance contre les risques de catastrophe dans les Caraïbes (CCRIF), par exemple, dispose du soutien d'InsuResilience. L'exemple le plus récent de soutien remonte à septembre 2017, quand plus de 55 millions de dollars ont été versés à dix pays des Caraïbes en 14 jours après que les ouragans Irma et Maria ont dévasté ces îles. L'argent a été utilisé de diverses manières, par exemple pour acheter rapidement des médicaments dont le besoin se faisait pressant et pour construire des abris d'urgence pour les personnes touchées par les tempêtes.

    En Zambie, InsuResilience soutient la société cotonnière NWK Agri-Services, qui offre une assurance directe contre les intempéries et une assurance-vie aux petits agriculteurs sous contrat. En 2015, quelque 52.000 agriculteurs ont décidé d'acheter une assurance. Suite à une sécheresse majeure en 2016, plus de 23.000 agriculteurs ont reçu des paiements.

    Communiqué de l'ONU

    [ODD2030-13], [CdP23-climat]

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