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Une agricultrice préconise des mesures pour aider les femmes luttant contre le changement climatique



  • En Zambie, le climat change - la saison des pluies commence plus tard dans l'année que par le passé et sa durée est désormais imprévisible, ce qui crée de la confusion quant au meilleur moment pour planter, a déclaré une agricultrice, basée aux États-Unis, aux délégués lors d'une présentation tenue en marge des récentes négociations des Nations Unies sur le climat à Varsovie, en Pologne.
    "Je parle souvent avec des agricultrices du monde entier. Quand je leur demande ce qui se passe avec le changement climatique dans leur région, elles me donnent un regard perplexe, comme pour dire: %u2018Qu'est-ce que cela veut dire?'", dit Susan Carlson, présidente du comité des femmes de l'Organisation Mondiale des Agriculteurs (WFO).
    "Mais quand je leur demande : %u2018Votre climat a-t-il changé ?' Je reçois de nombreuses réponses."
    Par exemple, l'absence de prévisions météorologiques locales ou d'un système d'alerte météorologique pour les agriculteurs en Zambie est emblématique des grands écarts qui existent entre l'agenda mondial de recherche et de développement et la communauté des agriculteurs, dit-elle.
    Les agricultrices des pays en voie de développement sont souvent confrontées à des difficultés économiques, en partie parce qu'elles n'ont pas accès à la technologie et au savoir-faire technologique qui peuvent les aider à s'adapter au changement climatique, déclare Mme Carlson, ancienne productrice de lait dans l'État du Wisconsin, qui cultive maintenant dans l'État du Dakota du Nord, dans le nord des États-Unis avec son mari Robert.
    Au niveau mondial, les négociations climatiques de l'ONU ont tendance à être dominées par des hommes politiques, des chercheurs, des scientifiques, des professeurs et des universitaires - il peut y avoir jusqu'à 600 personnes dans une salle qui prennent des décisions pour les agriculteurs et pourtant elles ne savent pas vraiment ce dont nous avons besoin, dit Mme Carlson.
    Les femmes produisent plus de 50% de la nourriture mondiale, mais ne gagnent que 10% de son revenu, dit-elle. Elles possèdent moins de 2% de la propriété et reçoivent un pourcentage très faible de prêts bancaires.
    Les femmes voudraient s'adapter à de nouvelles méthodes agricoles, mais bien souvent elles n'ont pas accès à la technologie et à une expertise suffisante pour savoir comment elles pourraient en bénéficier. Leurs méthodes traditionnelles de prévisions météorologiques pour la plantation et la récolte ne fonctionnent plus comme auparavant.
    Une agricultrice zambienne a expliqué à Mme Carlson qu'elle avait appris de nouvelles méthodes agricoles ou des techniques de marketing par son facilitateur de crédit, lorsqu'elle lui avait rendu visite pour prendre un prêt.
    Les femmes éprouvent souvent des difficultés liées à leur faible niveau d'alphabétisation, qui les empêche de demander des prêts, puisqu'il faut constituer des dossiers agricoles pour obtenir un crédit, selon Mme Carlson. "Beaucoup ont besoin d'explications visuelles et simples", ajoute-t-elle...

    Source : CIFOR

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