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ONU : Il ne faut pas relâcher les efforts contre la faim


La lutte contre la faim doit être la priorité de l'agenda mondial et il ne faut pas relâcher les efforts dans ce domaine, prévient la Directrice exécutive du Programme alimentaire mondial (PAM), Josette Sheeran, dans un entretien au Centre d'actualités de l'ONU.

" Une action internationale vigoureuse peut faire la différence. Nous savons ce qu'il faut faire et nous devons le faire de manière énergique. Cela doit être la priorité de l'agenda mondial. Il n'y a rien de plus élémentaire que la faim. C'est l'aspect le plus dur de la pauvreté", explique-t-elle dans cet entretien.


Les dirigeants du monde sont réunis cette semaine au siège des Nations Unies pour discuter des progrès concernant les Objectifs du Millénaire pour le développement (OMD). Un de ces objectifs est de réduire de moitié le nombre de gens qui ont faim. Un rapport du PAM et de l'Organisation des Nations Unies pour l'alimentation et l'agriculture (FAO) publié la semaine dernière indique que le nombre de gens souffrant de la faim de manière chronique est passé de 1 milliard à 925 millions.


Mais, selon Mme Sheeran, il faut prendre avec précaution cette amélioration.


" C'est une projection pour cette année et bien sûr nous avons vu récemment des inondations sans précédent au Pakistan qui n'ont pas été prises en compte dans ces projections ", explique-t-elle. " Ce n'est pas le moment de relâcher les efforts. "


" Les projections sont fondées sur une croissance économique en hausse. S'il n'y a pas cette croissance, et qu'il y a soudain une catastrophe ou une perte de récoltes non prévue, alors ces chiffres peuvent vraiment changer. Nous sommes dans une zone instable où les facteurs sous-jacents sont plus instables que jamais ", ajoute-t-elle.


La Directrice exécutive du PAM estime que les crises économique et alimentaire mondiale ont " dévoilé les faiblesses structurelles dans la lutte contre la faim ", avec des individus qui n'ont tout simplement plus les moyens d'acheter de la nourriture pour leurs familles.


" C'est pourquoi lors de la crise, j'ai parlé d'un 'tsunami silencieux'. Des villages dans pratiquement chaque pays sur chaque continent ont été affectés ", a-t-elle souligné.



[OMD]



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