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Le CEA et Air Liquide signent un contrat de recherche sur les biocarburants de deuxième génération


Le Commissariat à l'énergie atomique et aux énergies alternatives (CEA) et Air Liquide ont signé un accord de collaboration dans le domaine des biocarburants de deuxième génération (Biomass to liquid, BtL) dans le cadre du projet "Syndièse".

Ce partenariat vise à associer les compétences techniques des deux structures afin de développer un concept innovant de transformation de la biomasse en gaz de synthèse en vue de la production d'un carburant pur de grande qualité énergétique. Dans cette optique,  le CEA assurera le développement sur le site de Bure (Meuse)-Saudron (Haute-Marne) et du centre CEA-Grenoble d'une chaîne de procédés de prétraitement mécanique de la biomasse solide (dont les résidus de bois) plus économe en énergie par rapport à d'autres techniques telles que la torréfaction ou la pyrolyse. La biomasse ainsi obtenue sera ensuite transformée en gaz de synthèse par l'intermédiaire d'un brûleur à haute température fonctionnant à l'oxygène à la place de l'air. Cette nouvelle technique de combustion est actuellement en cours de développement au sein des différents centres de recherche d'Air Liquide à Paris-Saclay , Francfort et Newark aux États-Unis, en collaboration avec des instituts de recherche internationaux. Ce concept innovant fera l'objet d'une expérimentation sur une unité-pilote à une échelle d'1 tonne/heure. 

Ces travaux visent l'émergence d'une nouvelle filière de valorisation de la biomasse à travers les biocarburants de deuxième génération. En effet, en utilisant les parties non alimentaires des plantes, les rémanents forestiers délaissés par l'industrie du bois ou encore des déchets organiques, l'objectif est de répondre aux problèmes posés par les biocarburants de première génération. Ces derniers concurrencent notamment l'alimentation en raison de l'utilisation de plantes riches en sucres et en amidon pour l'obtention d'éthanol. Une troisième génération de biocarburants, encore à l'état de recherche, envisage le recours non pas à des plantes mais à des micro-organismes capables de produire naturellement des molécules à forte valeur énergétique.

Pour davantage d'informations sur le projet Syndièse dans lequel s'inscrit ce partenariat, consulter la pièce jointe. 

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