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France : le genre dans l'aide publique au développement


Emmanuel Faber, vice-président de Danone, et Jay Naidoo, ancien syndicaliste sud-africain, aujourd’hui président de l’ONG Global Alliance for Improved Nutrition (GAIN), sont les auteurs d’un rapport commandé par le ministère des Affaires étrangères et du Développement international sur l’innovation en matière d’aide au développement. Ce document a pour ambition d’ouvrir le débat par des propositions concrètes, et de viser à favoriser la mobilisation d’acteurs de l’économie inclusive (entreprises sociales, investisseurs soucieux de l’intérêt général, fondations et ONG inventant des modèles économiques profitables, etc.).

Il a été réalisé grâce à la consultation et la contribution de nombreux responsables internationaux, experts, acteurs du secteur public comme du privé, de la société civile, des grandes entreprises comme des ONG, et propose des approches innovantes qui revisitent ce qu’il est convenu d’appeler l’aide publique au développement (APD).

Il est à souligner que le genre y est affirmé de façon très forte. On peut notamment y lire « Proposition 1 : reconnaître le rôle essentiel des femmes dans la pérennité des projets de développement et traduire cette priorité dans les dispositifs d’aide ».

Par ailleurs, dans le chapitre « Accompagner les coalitions d'acteurs », il est précisé : « 5.1 Aider les femmes à prendre pleinement part aux dynamiques de développement ».

On peut également y lire : « L’autonomisation des femmes est la condition première d’un développement équitable. Les discriminations dont elles sont l’objet dans bien des cas sont d’une telle ampleur qu’il est nécessaire de soutenir en priorité leur autonomisation, sans laquelle le développement ne sera ni équitable, ni durable. Pour y parvenir, il faut non seulement soutenir la Stratégie genre et développement 2013-2017, mais il faut aller plus loin pour créer une innovation de rupture : pour cela, il convient de s’assurer qu’au moins 10 % des projets de développement auront, en 2017, un objectif principal d’autonomisation des femmes, alors que dans le même temps, les projets de marqueurs 1 ou 2* devront progresser de 20 %, et non de 11 % comme cela est prévu aujourd’hui.

Dans le même temps, il convient de soutenir, dans l’ensemble des projets de développement, des volets ciblés sur les femmes : dans les projets de formation de professionnelle, d’accès au crédit, de participation et, plus généralement, dans les projets de renforcement des capacités. »

 

 

 

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