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L'Agence universitaire de la Francophonie se mobilise contre les inégalités dans l'enseignement supérieur et la recherche


Dans un souci d’égalité hommes-femmes, l'Agence universitaire de la Francophonie (AUF) s'est engagée à prendre toutes les mesures nécessaires pour reconnaître aux femmes l’accès à l’enseignement supérieur, à la recherche et aux responsabilités (études, professorat, postes de direction). Le colloque international « Femmes universitaires, Femmes de pouvoir ? » qu’elle organise les 13 et 14 novembre prochains à Dakar au Sénégal, en prélude du XVe Sommet de la Francophonie, constitue la première étape vers des actions concrètes en faveur de la parité dans l'enseignement supérieur et la recherche.

Ce colloque international, labellisé « événement du Sommet », est le premier du genre dans le milieu de l'enseignement supérieur. Il réunira près de 200 participants venus des quatre coins du monde dont des femmes enseignantes-chercheuses ou en situation de responsabilité ainsi que des femmes issues du monde socio-économique, déterminées à promouvoir une avancée concrète pour la parité et la lutte contre les discriminations dans les établissements d'enseignement supérieur.

Son thème fait écho, d'une part à celui du Sommet dédié à la jeunesse et au genre et, d'autre part, à l’initiative lancée par l'Agence universitaire de la Francophonie en faveur des femmes universitaires, par la mise en place d'un « Réseau francophone de femmes responsables dans l'enseignement supérieur et la recherche » issues d'Afrique, du Maghreb, du Moyen Orient, d'Europe et du continent américain.

Ce réseau couvrant les différentes zones géographiques de l'espace francophone fait suite à la Déclaration des représentantes universitaires francophones adoptée lors de la 16e Assemblée générale de l’AUF en mai 2013. Acté les 12 et 13 mars 2014 à Cancun (Mexique), il améliorera l'accès des femmes universitaires aux postes à responsabilité. Il sera officiellement lancé à l’occasion du colloque international.

Cette rencontreabordera la question du pouvoir des femmes à travers le prisme de la formation universitaire autour de deux problématiques qui animeront les débats : la formation universitaire est-elle indispensable à la promotion ou à l'accès des femmes aux postes de responsabilité ? Pourquoi les femmes sont-elles si peu nombreuses voire exclues du pouvoir universitaire et que faire pour y remédier ?

Les concepts élaborés et les propositions émergeant des débats seront repris dans le plan d'action du réseau des femmes responsables universitaires qui sera finalisé à l'issue du colloque.

Pour la première fois, un organisme universitaire d’envergure mondial œuvre concrètement en matière d’égalité hommes-femmes dans l’enseignement supérieur. L'AUF confirme, par ces différentes actions, sa volonté de participer au développement de la condition des femmes partout dans le monde et plus particulièrement dans l'espace francophone.

En effet, aujourd’hui, même dans les pays où l'égalité femme-homme est déjà une notion bien intégrée, la proportion des femmes dans les hautes fonctions demeure faible et de multiples résistances persistent, freinant l’ambition féminine de bâtir des carrières de dirigeantes.

Dans le domaine de l’enseignement supérieur, seuls 23 % des professeurs sont des femmes en France, au Canada, en Belgique et au Vietnam. Quant aux postes de direction (présidence ou rectorat d'université), la situation est encore plus alarmante : le taux le plus élevé est observé au Canada avec seulement 19 % de postes de présidents d'universités occupés par des femmes.

En 2014, les chambres basses des 189 pays dotés d'une institution législative sont composées en moyenne de 22,3% de femmes avec 17,8% pour les États arabes, 22,9% pour l'Afrique subsaharienne, 24,9% pour l'Europe (pays nordiques non compris), 25% pour l'Amérique et 42,1% pour les pays nordiques.

En 2008, seuls 32,3% des cadres de direction et dirigeants d'entreprises privées sont des femmes dans l'Union européenne.

« En soutenant clairement l’ambition féminine d’accéder au pouvoir dans tous les domaines, nous cherchons à dynamiser la société par l'aide à des stratégies individuelles et collectives et par l'élaboration d'outils adéquats. L'AUF met ainsi en œuvre cette grande valeur de la démocratie qu’est le principe de l’égalité des droits et des devoirs, ainsi que son corollaire celui de l’égalité des chances. », explique Bernard Cerquiglini, Recteur de l’AUF.

 

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