Mediaterre

   

Selon l'OMS, la pollution urbaine est en hausse dans les villes pauvres.


La pollution atmosphérique en milieu urbain continue de progresser à un rythme alarmant à travers le monde, selon le nouveau rapport de l’Organisation Mondiale de la Santé, publié le jeudi 12 mai.

Le Dr Flavia Bustreo, sous directrice générale de l’OMS chargée de la santé de la famille, de la femme et de l’enfant, explique que : « Lorsque l'air pollué enveloppe nos villes, les populations urbaines les plus vulnérables – les plus jeunes, les plus vieux et les plus pauvres – sont les plus touchés ».

80%  des gens vivant dans des zones urbaines où la pollution   atmosphérique est surveillée sont exposés à des niveaux de qualité de l’air ne respectant pas les limites fixées par l’OMS. D’après ce rapport, les personnes des villes à revenu faible sont ceux qui subissent le plus les conséquences.

La pollution d’air ambiant est le principal risque environnemental pour la santé. Chaque année, elle cause près de 3 millions de décès prématurés dans le monde.

« La pollution atmosphérique en milieu urbain continue de progresser à un rythme alarmant, avec des effets dévastateurs pour la santé humaine», déclare le Dr Maria Neira, Directrice du Département OMS Santé publique, déterminants sociaux et environnementaux de la santé. « Dans le même temps, la sensibilisation gagne du terrain et les villes sont plus nombreuses à surveiller la qualité de leur air. Lorsque la qualité de l'air s'améliore, les maladies respiratoires et cardiovasculaires connexes reculent à l'échelle mondiale ».

Pour résoudre ce problème majeur, il est nécessaire que les municipalités, des décideurs nationaux et internationaux interviennent afin de promouvoir des modes de transport plus écologiques, une production d’énergie plus efficace et une bonne gestion des déchets.

« Il est fondamental que les municipalités et les gouvernements nationaux fassent de la qualité de l'air en milieu urbain une priorité de santé et de développement », déclare le Dr Carlos Dora de l'OMS. « Lorsque la qualité de l'air s'améliore, les coûts sanitaires liés à des maladies dues à la pollution atmosphérique diminuent, la productivité des travailleurs s'accroît et l'espérance de vie augmente. La réduction de la pollution atmosphérique est également une bonne nouvelle pour le climat, et peut donc s'intégrer dans les engagements des pays vis-à-vis du traité sur le climat ».

Du 23 au 28 mai 2016 se tiendra l’Assemblée Mondiale de la Santé. Les Etats Membres débattront d’une feuille de route pour une action mondiale face aux effets néfastes de la pollution de l’air sur la santé.

Source 

 

Partagez
Donnez votre avis

Conception & Réalisation : CIRIDD - © 2002-2024 Médiaterre V4.0