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Programme d'Helvetas : appui au coton bio au Mali



  • Après l’Egypte, le Mali, à l'instar du Burkina Faso, est le deuxième plus gros producteur de coton d’Afrique. En 1998, Helvetas a mené une étude de faisabilité au Mali afin d’évaluer les chances de la production de coton bio, et a lancé un projet pilote avec 25 producteurs intéressés. En 2002, avec le soutien financier du Secrétariat à l'économie, les sociétés Migros et Switcher se sont engagées à acheter cette matière à un tarif équitable pour en faire des habits et de la ouate labellisés Max Havelaar.

    Depuis, le projet a grandi: en 2005, plus de 1700 producteurs et productrices participent à la production de coton bio. Helvetas collabore étroitement avec la CMDT, qui joue un rôle important dans l’égrenage, le transport, l’achat et la vente du coton, ainsi que dans les conseils et la formation pour les producteurs. L’IER (Institut d’Economie Rurale) est un autre partenaire du projet; il mène des recherches dans la lutte biologique contre les parasites.

    En 2007, l'objectif du projet est de mettre en place une chaîne de production fermée, qui va de la culture sur le champ de coton jusqu’à l’habit fini dans le magasin. Car ce n’est que si tous les partenaires collaborent que la production peut être durable et la commercialisation équitable.

    De plus, Helvetas appuie les producteurs dans le développement de leur organisation "Mobiom", et cherche à leur permettre de produire leur coton dans des conditions équitables et durables en travaillant avec tous les acteurs de la chaîne de production. Pour les paysans, cela signifie qu'ils ne doivent plus s’exposer aux produits agrochimiques toxiques, et aussi une augmentation de la fertilité de leurs sols, l’accès à des possibilités de formation, la limitation des risques grâce à la diversification de leur production, l’accès aux crédits et aux moyens de transformation, les échanges d’informations au sein du groupe de paysans, un débouché sûr pour leur coton et un prix de vente jusqu’à 50% plus élevé.

    Le coton bio produit dans le cadre du projet est transformé et commercialisé par les entreprises Paul Reinhart AG, Migros, Switcher et Marks & Spencer. Le travail d’Helvetas est quant à lui soutenu par le SECO dans le cadre du programme de promotion du commerce.

    Reste que le tarif équitable n'est pas toujours un gage de sécurité financière pour les planteurs. Car avec un rendement moyen de 365 kg/hectare, contre 915 pour le coton conventionnel, il ne gagne pas toujours plus. Sans compter que cette culture doit être alternée avec d'autres productions biologiques qui ont moins de débouchés.

    [Terri-DD]
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