La rencontre des experts du Système d’échanges d’énergie électrique ouest africain (Eeeao) ou West africa power pool(Wapp) est ouverte depuis hier à Dakar. Cette réunion préparatoire à la réunion du comité de pilotage et de la 6ème session du comité directeur du Wapp, prévue les 4 et 5 octobre 2004 devra permettre aux experts d’échanger, pour impulser l’Eeeoa en vue de la concrétisation de leurs projets. Dans son mot de bienvenue, le directeur général de la Sénélec (société nationale d'électricité sénégalaise), Samuel Ameth Sarr a rappelé que trois décennies de politique volontariste d’achat et de vente d’énergie ont été traversées par les pays voisins.

Suivies depuis cinq ans d’une ère nouvelle marquée par une organisation en pool de coopération et d’échange d’énergie à l’échelle de tous les pays de la Cedeao. M.Sarr rappelle également qu’en créant en 1999 ce pool de coordination et de performance, "nos chefs d’Etat et de gouvernement nous ont assigné l’exaltante mission de satisfaire les besoins sans cesse croissants de nos populations et de notre économie, en énergie disponible, compétitive et avec un bon niveau de qualité de service". Le Dg de la Sénélec reconnaît que la mise en œuvre des projets au niveau du Wapp sera d’autant plus ardue que l’environnement international actuel est marqué par la mutation et les exigences relatives à la sécurité, le renchérissement des coûts des intrants dont le combustible, la difficulté à mobiliser l’intérêt des grands groupes spécialisés dans l’énergie et les ressources financières dont le service est lourd, etc. Autant dire que le Wapp est en quête de modèles performants, viables et acceptables. Pour Samuel Ameth Sarr, la consommation du premier kilowatt/heure ou du premier normal mètre cube de gaz, provenant d’une ligne d’interconnexion, d’un site hydroélectrique ou d’un pipeline, développés par le Wapp doit être le challenge à relever d’ici 2007. "Cependant, nous comptons ensemble garder le cap en développant au sein de notre organisation un marché élargi de promotion, de mise en valeur et d’exploitation efficace des riches potentialités énergétiques de notre sous-région", assure M.Sarr. La réalisation commune et l’optimisation des investissements des projets d’intégration de lignes d’interconnexion, de sites hydroélectriques ou thermiques de production et de pipelines de transport de combustibles devra aussi conduire au développement de l’offre en énergie et à la satisfaction de la demande de la sous-région. À l’issue de cette rencontre qui prend fin le 5 octobre prochain, un livre blanc sera consacré à l’électrification rurale.


Source: L’Observateur, mardi 28 Septembre 2004