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Riziculture au Sénégal : ressources mobilisables pour l'énergie.



  • Le secteur de la riziculture au Sénégal permet de regarder de près les possibilités de valorisation des résidus (balles de riz) pour solutionner les problèmes de stockage mais surtout les problèmes d'approvisionnement en électricité.En effet, les dépenses nécessaires pour enlever la balle de riz sont énormes et les riziers sont motivés pour abaisser leurs factures. Pour ce qui de l'approvisionnement en éléctricité, la société nationale d'éléctricité (SENELEC) n'assure pas un approvisionnement régulier. Le projet Enefibio se propose de dégager les opportunités de faisabilité d'une valorisation énérgétique de la balle de riz par une centrale à vapeur.

    Les producteurs de riz laissés sans encadrement : 10 000 t de riz vont pourrir dans l'Anambé.

    500 Baye Fall ont investi le bassin de l'Anambé, à cheval entre les départements de Kolda et Vélingara pour la culture de riz en contre saison. C'était dans le cadre du Projet d'appui rural de la famille de Cheikh Ibra Fall (Parcif). La production estimée à 10 000 tonnes est arrivée à maturité. Malheureusement, cette production est menacée de pourrir faute de matériel de récolte et de post-récolte. Et ces Baye Fall de crier à la trahison du ministre de l'Agriculture et de la Sécurité alimentaire..

    Ils sont une quinzaine de talibés de Cheikh Ibra Fall a avoir quitté leur région de la vallée de l'Anambé pour se faire entendre par les hautes autorités de l'Etat. C'est le maîtrisard en Droit, Cheikh Ibra Fall qui est leur porte-parole. Il a déclaré : « Nous sommes inquiets. 10 000 tonnes de riz risquent de pourrir dans l'Anambé faute de moissonneuses-batteuses. Et pourtant, l'Etat s'était engagé à nous accompagner dans notre ambition de résorber la facture en riz du Sénégal.

    Mais malgré nos démarches et le gros travail que nous avons abattu dans l'Anambé, nous n'avons rien vu. Farba Senghor ne s'est pas occupé de nous depuis sept mois que nous sommes là. » Et ce talibé de déplorer que le ministre de l'Agriculture et de la Sécurité alimentaire et « refuse d'exécuter les ordres du chef de l'Etat, alors qu'il aurait dû venir nous rendre visite, au moins une fois, puisque nous sommes là par leur volonté ».

    Au départ, ces Baye Fall avaient eu une audience avec le chef de l'Etat qui misait sur cette communauté pour optimiser l'exploitation des 4 180 ha de terres aménagées par la Société de développement agricole du Bassin de l'Anambé (Sodagri). Ainsi, les Baye Fall et les pouvoirs publics s'étaient convenus pour encourager les premiers à s'établir dans la zone.

    Pour ce faire, les colons Baye Fall étaient transportés jusqu'au bassin de l'Anambé, leur hébergement et leur nourriture assurés pour deux mois, de même que le financement de la campagne rizicole à tous les échelons (semences, labour, herbicide et la fourniture d'au moins dix moissonneuses-batteuses).

    Source : Bioenergy News.

    http://www.bioenergynews.org/index....

    Auteur : Abdoulaye KAMARA
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