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Lettre des Aires Protégées d'Afrique - Août 2015



  • Le numéro 89 de la lettre NAPA poursuit et termine notre série sur la gouvernance des aires protégées en Afrique : cette fois-ci, ce sont des exemples illustrant la gouvernance partagée qui sont présentés. C’est un sujet très important et cette NAPA mérite vraiment toute votre attention. La lettre propose aussi diverses lectures et offres d’emploi…

    Le numéro 89 de la lettre NAPA

    Edito : Geoffroy MAUVAIS Coordinateur du Papaco

    La croissance de la population en Afrique est un fait. Pas besoin d’être scientifique pour l’observer et pas besoin d’être devin pour l’anticiper. Selon qu’on est optimiste ou pessimiste, elle constitue un atout ou une contrainte pour les pays concernés. Pour beaucoup, elle est synonyme de développement économique parce qu’elle génère une demande sans cesse renouvelée qui alimente la fameuse croissance dont nous avons fait notre modèle presqu’unique. Pour d’autres, elle fait peser toujours plus de poids sur les ressources limitées des pays, ce qui se traduit par une utilisation de moins  en  moins  durable  de  la  nature.  Jusqu’à quand ? Mystère…

    Le point de vue des économistes est intéressant. Martin Fleury dans un article à lire sur le blog de l’AfD*  nous  explique :  « Le  Burkina  Faso,  pays sahélien et enclavé, a affiché en 2012 un taux de croissance de son PIB réel de 9,54% d’après la Banque Mondiale, suscitant espoir et enthousiasme… Le  PIB  n’est  cependant  pas  le seul agrégat à avoir augmenté durablement. La croissance de la population s’est également intensifiée dans de nombreux pays où la transition démographique n’est amorcée que depuis peu. Ainsi, la moitié des gains de croissance entre 2004 et 2013 ont été absorbés par l’accroissement de la population au Burkina. En partant du principe que les capacités de l’Etat augmentent en proportion du PIB, on admet en effet qu’il faut consommer autant de   croissance   économique   (sous   forme   de dépenses publiques) qu’il y a de croissance démographique pour déployer, à qualité constante, les services actuels aux nouveaux usagers (investissements   démographiques).   Le   surplus peut alors être à consacré à l’amélioration des conditions de vie. »

    En clair, le niveau de vie de tout un chacun ne croît réellement que si l’augmentation de la richesse de son  pays  surpasse  largement  celle  de  sa population. Martin Fleury ajoute deux graphes qui résument bien les situations paradoxales que connaissent ou ont connu l’Afrique et l’Asie...


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