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Atelier francophone sur les changements climatiques dans les secteurs de l’agriculture et du bâtiment



  • Saly (Sénégal)

    5 au 7 novembre 2008

    Rappel : Afin de préparer les pays en développement aux négociations sur les changements climatiques, l'Institut de l'énergie et de l'environnement de la Francophonie (IEPF) a mis sur pied l'Initiative climat et développement (ICDF). Les activités du plan de travail 2008-2009 devraient déboucher sur des positions et une stratégie de négociation à mettre en oeuvre pour que les priorités des PED soient explicitement prises en compte dans le régime post-2012.

    L'atelier " Les changements climatiques dans les secteurs de l'agriculture et du bâtiment : enjeux et priorités à considérer dans les négociations du régime post-2012 " est le premier du plan de travail 2008-2009. Il s'est consacré à deux thématiques sectorielles, soit l'agriculture et le bâtiment-urbanisme, avec l'objectif de définir les priorités à mettre de l'avant lors des négociations ; d'identifier les moyens à mettre en oeuvre pour l'adaptation et pour la coopération technologique ; de discuter du rôle des fonds de la Convention-cadre des Nations unies sur les changements climatiques (CCNUCC) et de son Protocole ; et d'approfondir les rôles des approches sectorielles.

    Ateliers sectoriels

    Secteurs de l'agriculture - Les participants ont insisté sur la nécessité de moderniser les pratiques agricoles africaines afin de mieux répondre aux besoins alimentaires croissants des populations. À l'instar des changements climatiques, certains systèmes agraires contribuent à la dégradation des écosystèmes. Par conséquent, la priorité devrait être accordée aux pratiques de production durables, telles que la sélection d'espèces et de variétés mieux adaptées ; la séquestration du carbone et la fixation de l'azote par la voie biologique (agroforesterie) ; l'agriculture sous parc arboré ; de nouvelles formes d'association agriculture-élevage ; ainsi que la gestion parcimonieuse des eaux de pluie, de surface et souterraines.

    Pour faciliter la mise en oeuvre des systèmes de production diversifiés, moins sensibles aux fluctuations du climat, les participants ont fait valoir l'importance de concevoir des programmes mieux adaptés à la situation des paysans ; de démocratiser les modes d'accès au foncier agricole, à l'eau et aux ressources naturelles ; et de protéger les agricultures vivrières contre les importations à bas prix.

    Secteur du bâtiment-urbanisme - Les contraintes du secteur du bâtiment-urbanisme africain sont attribuables à plusieurs facteurs, tels que la non-observation des règles d'urbanisme ; le faible niveau des compétences ; et le manque de programmes précurseurs pour aborder les enjeux liés, notamment, au bois de feu, à l'intégration des zones informelles au tissu urbain, à la généralisation des lampes et appareils de basse tension, à la recherche spécifique et au transfert de technologie. Les schémas d'aménagement doivent tendre vers la réduction des distances à parcourir, de même que l'augmentation des modes de déplacements, la diversification et l'intégration des fonctions urbaines, et l'aménagement d'espaces de convivialité. Afin de permettre la réalisation de progrès notables dans la gestion du bois de feu et la construction des bâtiments, des techniques de construction adaptées aux climats de l'Afrique pourraient être soutenues à travers un MDP étendu.

    Conclusions

    Un groupe restreint a été formé dans le but d'identifier les préoccupations des pays africains selon les axes de négociations du Plan d'action de Bali. Ces préoccupations se résument comme suit :

    • privilégier les efforts domestiques en matière d'atténuation ;
    • créer des conditions garantissant une distribution équitable des projets MDP ;
    • soutenir l'intégration de la REDD et son extension dans tous les pays africains dans le régime post-2012 ;
    • renforcer la prise en compte de l'adaptation dans le nouveau régime ;
    • soutenir la mise en place d'un fonds destiné au transfert des technologies ;
    • se rapprocher d'une adéquation entre les besoins de financement et les sources de revenus pour l'adaptation et l'atténuation.

    Le groupe restreint a reconnu l'importance d'appliquer les conclusions du GIEC et de viser une nouvelle période d'engagement d'au moins dix ans dans laquelle les engagements des pays non visés par l'Annexe I du Protocole de Kyoto seraient de nature volontaire.

     

     

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