Présentant le rapport Climate and carbon: Aligning prices and policies à l'occasion d'une conférence organisée conjointement avec la London School of Economics, le Secrétaire général de l'OCDE, M. Angel Gurría, a déclaré qu'une transformation du système énergétique mondial s'imposait pour que les pays puissent espérer limiter la hausse des températures par rapport à l'ère préindustrielle à 2 ºC, objectif sur lequel s'est accordée la communauté mondiale. Il a appelé à appliquer une approche cohérente en matière de tarification du carbone, pour faire en sorte que les signaux de prix envoyés aux consommateurs, aux producteurs et aux investisseurs soient cohérents et favorisent un arrêt progressif des émissions liées aux combustibles fossiles. Il s'est aussi interrogé sur l'impact que pouvaient avoir les politiques climatiques existantes alors même qu'on continue de subventionner la prospection, la production et l'utilisation d'énergies fossiles un peu partout dans le monde.
" Quelle que soit la panoplie de mesures mise en oeuvre, elle doit aboutir au cours de la deuxième moitié du siècle à l'élimination complète des émissions atmosphériques dues aux combustibles fossiles, a souligné M. Gurría. Il n'est pas nécessaire de ramener à zéro les émissions nettes demain, mais il s'agit de nous placer sur la bonne trajectoire. "
D'après le rapport, les gouvernements doivent s'assurer que la tarification du carbone est suffisante pour atteindre les objectifs climatiques et que les autres politiques sont en phase avec ces objectifs. Alors que démarrent les négociations internationales en vue de la conclusion d'un nouvel accord climatique en 2015, chaque pays doit revoir les paramètres de son action gouvernementale et évaluer de façon rigoureuse s'ils sont globalement propices à la protection du climat ou s'ils y font obstacle.