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Une étude inédite témoigne d’une possibilité de transfert de gènes par les insectes pollinisateurs



  • La mise en culture d’une plante transgénique est souvent synonyme, pour ses détracteurs, d’un risque de contamination des plantes sauvages par le pollen de l’OGM. Les recherches menées au Kenya par l’IRD et l’ICIPE fournissent des informations inédites quant à l’existence d’un tel risque. En équipant des spécimens d’une grosse abeille solitaire d’Afrique de mini radioémetteurs, les scientifiques sont parvenus pour la première fois à étudier directement les trajets effectués par cette espèce. Ils ont ainsi constaté que ces insectes pouvaient parcourir jusqu’à 6 kilomètres pour collecter le nectar et le pollen des fleurs de niébé, une légumineuse présente à la fois sous des formes sauvages et domestiques dans de nombreux pays d’Afrique. Ces travaux visent à mesurer le potentiel de contamination par la voie pollinique des niébés sauvages ou cultivés traditionnellement par une variété génétiquement modifiée en cours d’élaboration. Ils tendent à montrer que ce risque existe, même s’il doit être relativisé.
    Or, ce niébé Bt pourrait permettre d’améliorer la protection de la plante vis-à-vis du maruca, un papillon ravageur. Les larves de ce dernier peuvent détruire jusqu’à 95 % d’une récolte qui constitue une source de protéine importante pour les petits agriculteurs africains.

    Source : IRD

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