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Projet d'interconnexion Ghana-Burkina Faso-Mali : " 2015 n'est plus tenable " dixit Salif Lamoussa KABORE



  • Les ministres en charge de l'Energie du Ghana, du Mali et du Burkina Faso veulent donner un coup de pouce à leur projet d'interconnexion électrique commune.

    Pour ce faire, ils ont initié une rencontre d'échanges afin de convenir d'une action commune devant aboutir à la réalisation d'une ligne d'interconnexion allant du Ghana au Mali en passant par le Burkina Faso.

    Pour le ministre des Mines et de l'Energie du Burkina Faso, Salif Lamoussa KABORE " la rencontre de ce jour vise à examiner et valider une option de configuration du projet d'interconnexion entre les réseaux du Ghana, du Burkina et du Mali ".

    Ce projet entre dans le cadre du marché régional de l'énergie. Selon le ministre KABORE, " ce projet présente des avantages certains aussi bien pour la sous-région que pour les pays bénéficiaires. Son taux de rendement serait de l'ordre de 27% ".

    Son coût est estimé à 160 millions d'euro selon le secrétaire général du WAPP, Amadou DIALLO. Au total, 177 millions d'euro ont été déjà mobilisés pour sa mise en oeuvre, foi du secrétaire général du WAPP. Pour ce faire, il sera réalisé dans le cadre de ce vaste chantier, 4 stations de haute tension.

    Mais la réalisation de cette ligne d'interconnexion électrique qui viendra soulager un tant soit peu les populations confrontées aux délestages rencontre quelques difficultés. La reprise des études de faisabilité afin de permettre aux partenaires techniques et financiers de revoir leur schéma du financement est à l'ordre du jour.

    Le Mali, l'un des pays bénéficiaires de cette interconnexion attend beaucoup de ce chantier. Selon le ministre en charge de l'Energie et de l'Eau de ce pays Aliou Makan TOUNKARA, " notre salut est dans la réalisation d'infrastructures communes. Tous nos pays sont aujourd'hui en délestage. " Il a enfin remercié le Burkina Faso pour ses efforts multiples dans la pacification de son pays. Ce projet est prévu pour être opérationnel en 2015. Mais au regard des difficultés qui entravent sa célérité, le ministre burkinabè de l'Energie et des Mines a laissé entendre que cette date n'est plus tenable et qu'il conviendrait de tabler sur 2017.

    Harouna MARE

    burkinapmepmi.com

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