Le baobab d'Afrique (Adansonia digitata) est l'arbre le plus
caractéristique d'Afrique avec ses branches ressemblant à des racines. La
multiplicité de ses usages (alimentaire, médicinale...) en fait l'une des
espèces les plus utiles du Sahel.
Dans les pays tropicaux, l'intérêt des plantes
sauvages pour l'alimentation des populations rurales est très largement reconnu. En Afrique
occidentale, environ 350 espèces ont
été recensées et fournissent des produits indispensables à savoir des substances médicales, du bois d'oeuvre, du bois de feu, de l'huile, des noix, des résines, des fibres,
du fourrage, des légumes et bien entendu des fruits. Le baobab d'Afrique figure parmi les
espèces fruitières de cueillette les plus appréciées par les populations
sahélo-soudaniennes et la multiplicité de ses usages en fait l'une des espèces
les plus utiles du Sahel. Partout en Afrique, les différentes parties du baobab
- racines, tronc, écorce, feuilles, pulpe, graines - sont exploitées à des fins
thérapeutiques, nutritionnelles et dans la pharmacopée traditionnelle africaine
où le baobab entre dans la préparation de nombreux remèdes, tout
particulièrement pour les problèmes digestifs mais aussi pour ses vertus
anti-inflammatoires.
La pulpe du fruit est
largement utilisée dans la médecine traditionnelle comme fébrifuge,
analgésique, anti-diarrhéique, anti-dysentérique et dans le traitement de la
variole et de la
rougeole. La pulpe des fruits, généralement
blanchâtre, mais pouvant être jaune ou rosée, appelée "pain de
singe", est très riche en acide ascorbique ( vitamine C, 2500 à 3000 mg/kg), soit à volume égal 6 fois supérieure à celle
contenue dans une orange. L'acide ascorbique a un rôle extrêmement
important du point de vue nutritionnel et thérapeutique, par exemple comme
solution au scorbut. (...)
Par Sébastien Garnaud, Géologue publication initiale le 01décembre
2006
Source futura-sciences