Mediaterre
   

Agriculture urbaine biologique



  • Nous assistons à une explosion démographique de la race humaine, jamais connue auparavant et les enjeux liés à une consommation saine et enrichie deviennent un défi mondial. Certains essayent d’avoir recours à des organismes génétiquement modifiés, d’autres à des pesticides pour lutter contre les vers et les insectes qui attaquent les récoltes, ce qui s’avère dangereux pour la santé publique. Quels sont les défis liés à l’alimentation de nos jours? N’y a-t-il pas d’autres moyens pour lutter contre les vers et les insectes? Nous tenterons de répondre à ces questions tout en essayant de donner une approche de solution.

    Face aux enjeux liés à l’alimentation de nos jours, en tant qu’entrepreneur vert, j’ai essayé de développer en pleine ville, une agriculture, qui tout en respectant l’écosystème, est bio. Vous verrez donc une association de l’élevage et de l’agriculture. Nous produisons à Lomé, la capitale du Togo (Afrique de l’Ouest) non loin de la plage, une agriculture urbaine bio. Nos engrais sont bio, naturels. Ce sont des excréments de lapins, de pigeons et de poules. Nos cultures sont faites dans le strict respect de la nature. Nous n’utilisons pas d’engrais chimiques, ni de pesticides. Pour lutter contre les vers qui attaquent souvent nos feuilles de corossol, nous utilisons des feuilles broyées de neem (la solution qui sort du broyage est utilisée sur les feuilles ou appliquée à la racine des plants) ou le parfum des peaux d’orange. Le traitement est fait localement pour ne pas tuer les autres insectes qui interviennent dans la pollinisation. Nous mettons autour de nos cultures, un filet qui permet de les protéger contre, des poules qui picorent les graines de piments, de gboma, de tomates qu’on a semées, ou encore des lapins qui peuvent saccager une partie des cultures. Loin d’être une monoculture, vous verrez donc en compagnie du manioc, le corossol, le gboma, le piment et l’avocatier. Nous calculons la durée de vie de chacun des plants pour voir comment et jusqu’à quand ils pourront cohabiter. Tout est fait dans le strict respect de la bio culture et de la biodiversité. Les lapins se nourrissent des feuilles de manioc et le sol s’enrichit grâce aux excréments des lapins. Nous sommes éco-responsables.

    Les plantes cultivées avec l’engrais bio sont plus résistantes à la chaleur et au froid, que celles cultivées avec l’engrais chimique. Les plantes bio sont plus volumineuses et ont une saveur plus prononcée que celles cultivées avec l’engrais chimique. Le but de chaque agriculteur ne doit pas être de proposer des cultures en quantité tout en piétinant le bien-manger de la population mais de fournir une nourriture de qualité aux sept milliards de voisins. La monoculture sur de grandes surfaces devrait être prohibée (faire pousser les cultures autour des arbres ou développer une culture de coexistence qui tient compte de la durée de vie de chaque plant) tout en laissant pousser sur ces surfaces, des plantes sauvages qui seront de la nourriture pour les insectes pollinisateurs. [MOGED]

     

     

    Partagez
    Donnez votre avis

    Conception & Réalisation : CIRIDD - © 2002-2024 Médiaterre V4.0