Dans un article publiée le 22 mai dernier, le Cirad (Centre de Coopération Internationale en Recherche Agronomique pour le Développement) expose les résultats d’une étude menée sur les mangroves en Asie du Sud-Est.
L’avenir des mangroves, habitats pour la biodiversité et remparts face aux conséquences du réchauffement climatiques, est menacé. Face à la tension économique environnante, il est essentiel de mieux les protéger.
Un biome en danger
Ces marais maritimes principalement constitués de palétuviers, abritent une faune diverse et participent à la protection de la terre. Les mangroves sont scientifiquement reconnues comme un des espaces les plus productifs de biomasse de la planète. Les palétuviers ont une croissance rapide et par leur activité photosynthétique absorbe une grande quantité de carbone (CO2), participant à la régulation du climat.
Le projet de recherche RESCuE et le consortium d’équipes internationales travaillant sous la direction de Valéry Gond sur la sauvegarde des écosystèmes côtiers, agit afin de mieux protéger leur évolution des activités humaines (aquaculture, élevages intensifs de la crevette et défrichement).
Dans ce contexte, le Cirad a mis au point un outil algorithmique dédié au suivi automatique du peuplement des mangroves.
Recherche sur 30 années de données satellites
D’après l'article, les scientifiques ont centré leur étude sur le peuplement de mangroves au Sud-Est de la Thaïlande, dans la province de Trat. Une espèce de mangroves réhabilitée dans les années 1990 se mélange aux quatorze autres espèces qui composent la mangrove naturelle. Avec l’aide de la plateforme d'analyse géospatiale Google Earth Engine, les chercheurs ont pu analysé 30 années de données satellites Landsat pour mesurer les taux d’activité photosynthétique des palétuviers. Des images de drones ont aussi permis d’analyser leur structure végétale et leur croissance.
Les résultats montrent que les mangroves réhabilitées atteignent quasiment la même hauteur que les espèces naturelles et qu’elles nécessitent de 7 à 13 ans pour disposer d’un taux d’activité photosynthétique similaire aux peuplements naturels.
L’outil algorithmique développé peut être utilisé pour évaluer des projets des réhabilitation des mangroves à petite ou grande échelle.
Source d'information : Site internet du Cirad ; Photo d'illustration : Pixabay
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