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Assèchement des milieux humides et grippe aviaire


Partout dans le monde, le développement humain s'est souvent fait au détriment des milieux humides, souvent jugés malsains. Et présentement, au Kenya, les zones humides disparaissent rapidement, drainées afin de faire place aux cultures. Des fermes faisant croître du riz, la canne à sucre et différents légumes remplacent ainsi des marais jouant un rôle important dans le cycle de l’eau et dans la santé des écosystèmes en général.

Les conséquences de ces disparitions se font déjà sentir : l’accès à l’eau est rendu plus difficile, des plantes médicinales qui ne vivaient que dans ces milieux humides s’éteignent, à l’instar de plusieurs espèces d’insectes ou d’oiseaux notamment. Et l’assèchement se poursuit, malgré les conseils contraires du gouvernement.

Parallèlement à la disparition de ces milieux humides, et toujours au Kenya, à Nairobi, vient d’être publié un rapport de l’ONU traitant de la manière dont les milieux humides pourraient permettre de diminuer la propagation de la grippe aviaire. Ce rapport est le produit d’un Séminaire international sur la grippe aviaire, l’environnement et les oiseaux migrateurs, organisé par le Programme des Nations unies pour l’environnement.

C’est que, face à la disparition des milieux humides, des oiseaux doivent se déplacer vers des sites alternatifs, tels les étangs des fermes ou les rizières. Cette situation multiplie les contacts directs entre oiseaux domestiques et sauvages. Par le fait même, la transmission du virus de la grippe aviaire entre oiseaux domestiques et sauvages est facilitée, permettant ensuite aux oiseaux migrateurs de faire voyager cet indésirable H5N1. Ainsi, pour des raisons de santé publique, les responsables et experts en santé devraient s’associer à des projets de conservation, afin de réduire, à moyen et long termes, la propagation de certaines maladies, telle la grippe aviaire.
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