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De l'économie verte à une nouvelle économie climatique


 Pendant plusieurs années, l'idée d'une " économie verte " - qui serait moins dépendante des combustibles fossiles et réduirait les émissions de gaz à effet de serre - a été abordée aux conférences des Nations Unies sur le changement climatique, mais l'accueil qui lui était réservé était généralement mitigé ou hostile.

Le 24 septembre, une nouvelle idée en faveur d'une économie plus propre a été annoncée à New York : le projet " Nouvelle économie climatique ". Cette fois-ci, certains des plus grands économistes internationaux se sont engagés, notamment Lord Nicholas Stern, le vice-président de la Commission mondiale sur l'économie et le climat. Il est l'auteur de la Stern Review sur l'économie du changement climatique mandatée par le gouvernement britannique en 2006, la première étude à chiffrer le coût de l'inaction en matière de changement climatique.

Le projet consiste en un effort de recherche d'une année qui portera sur l'économie de quelques pays (pouvant inclure la Chine, l'Inde, les États-Unis et certains membres de l'Union européenne) pour " examiner comment l'action stratégique en matière de changement climatique affecte leurs priorités économiques et politiques " a dit Måns Nilsson, sous-directeur du Stockholm Environment Institute, et l'un des experts engagés dans ce projet.

La recherche a été mandatée par un groupe de sept pays - Colombie, Éthiopie, Indonésie, Corée, Norvège, Suède et Royaume-Uni. Des recommandations et des leçons seront tirées de cette recherche, que les autres pays pourront utiliser ou appliquer.

Lors de la conférence Rio 20 qui s'est tenue au Brésil en 2012, certains pays développés ont inscrit l'idée d'" économie verte " à l'agenda comme feuille de route vers un développement durable mondial. Ce nouveau modèle économique prévoyait la suppression progressive des subventions aux combustibles fossiles, l'utilisation et la production d'énergies renouvelables, et à la création d'emplois " verts ".

Mais les pays en développement de la conférence Rio 20 étaient inquiets à l'idée que le monde développé puisse interpréter le concept d'" économie verte " à sa manière et en abuser, en imposant des restrictions commerciales ou en fixant de nouvelles conditions à l'octroi de prêts, si bien que l'idée s'est essoufflée.

Pourtant, les signes alarmants d'un réchauffement climatique mondial n'ont fait qu'augmenter. " Ces cinq dernières années, la banquise Arctique a fondu plus rapidement que ne le prévoyaient les modèles et, à un moment donné de l'année 2012, 97 pour cent de la surface de l'inlandsis du Groenland fondait " a noté le Programme des Nations Unies pour l'environnement (PNUE) dans son Rapport annuel 2013. 

Source : IRIN

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