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La contribution des chefs traditionnels camerounais à la réforme de la loi forestière en cours


Les chefs traditionnels du Cameroun réunis au sein du Réseau des chefs traditionnels pour la conservation de l’environnement et de la gestion durable des écosystèmes du Bassin du Congo (Rectrad), ont été reçus le 20 novembre 2014 par le président du Sénat camerounais, Marcel Niat Njifenji. Ils ont remis au président de la chambre haute du Parlement camerounais leurs propositions au sujet de la reforme de la loi forestière de 1994 en cours. D’après Robinson Tanyi, le coordinateur national du Rectrad, leurs propositions visent à exprimer l’importance qu’ils accordent à la terre, aux forêts et aux mines, et leur désir d’encourager le gouvernement dans la conduite des réformes inclusives qui se préoccupent aussi bien du développement national que des aspirations locales, du maintien de leurs cultures et de la préservation de leurs moyens de subsistance.

Parmi les propositions faites par les chefs traditionnels camerounais, il y a entre autre le désir de voir chaque communauté du Cameroun disposer d’un espace vital reconnu et sécurisé, insusceptible d’appropriation privée, et appartenant de manière collective au village. Ces derniers demandent également que cet espace vital dispose d’un titre foncier collectif accordé par l’Etat au village, sans frais et sans qu’une demande préalable soit formulée par les communautés bénéficiaires. L’autre proposition est relative au droit coutumier qui sera appliqué à l’intérieur de la zone ainsi délimitée, laquelle devra être gérée par les institutions traditionnelles. Enfin, les chefs traditionnels camerounais demandent à être associés à la surveillance de l’exploitation des forêts, ce qui leur permettra de participer à la protection de ces écosystèmes dont leur mode de vie dépend.

 

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