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Changement climatique et santé publique: le compte à rebours a commencé... depuis longtemps.


par le RQFE

Alors que la conférence des Nations-unies sur le changement climatique débutera le 30 novembre prochain à Paris, il ne semblerait pas que les efforts de la communauté internationale s'intensifient pour autant.  Certes, les rapports publiés par des institutions et centres de recherche internationaux se multiplient mais les engagements des États demeurent timides.  Pourtant, l'Organisation Mondiale de la Santé ne cesse de nous avertir.  Dès 2030, le changement climatique entraînera inévitablement près de 250 000 décès supplémentaires par an et le coût des dommages sur la santé occupera une place grandissante dans les budgets des gouvernements.  Les bénéfices du réchauffement climatique, tels une augmentation de la production vivrière dans certaines régions ou la baisse de la mortalité hivernale en zone tempérée, ne parviendront aucunement à compenser les problèmes de santé publique engendrés par cette hausse des températures.  Les populations majoritairement affectées par les changements climatiques seront celles vivant dans les pays pauvres, les petits États insulaires mais aussi, plus directement au Québec, celles vivant dans les zones polaires. 

Alors que faire?  Se concentrer sur les problèmes récurrents dans nos pays développés pourrait peut-être amorcer un réel virage à l'échelle de notre planète.  N'oublions pas que les plus affectés seront les pays en voie de développement.

Ainsi, le rapport publié par la Commission du Lancet sur la santé et le changement climatique le 23 juin dernier devrait suffire à interpeller le citoyen ordinaire.  Les simples termes stress thermique, maladies cardiovasculaires et respiratoires(par exemple l'asthme), maladies infectieuses, sécurité alimentaire, épisodes de canicule, tempêtes, pollution atmosphérique, sont à même d'inciter tout individu à changer ses comportements.  Délaisser sa voiture, privilégier les transports publics ou adopter des modes de déplacement actifs (marche, bicyclette), surveiller sa consommation d'énergie et ignorer toute théorie climato-sceptique sont des résolutions simples et à portée de tout le monde. 

Quant à nos gouvernements, les données démontrant les impacts des changements climatiques sur leurs budgets devraient également les inciter à prendre un tournant décisionnel irréversible.  C'est ce à quoi travaille Ouranos, un consortium québécois sur la climatologie régionale et l'adaptation aux changements climatiques.  Dans un rapport intitulé "Évaluation des impacts sur les changements climatiques et leurs coûts pour le Québec et l’État québécois", Ouranos rappelle que, dans le domaine de la santé seulement, les "coûts liés au réchauffement climatique sont évalués entre 246 et 515 millions de dollars entre 2015 et 2065".  La multiplication des cas de maladie de Lyme et du virus du Nil, liés à la hausse des températures, se chiffrant en millions de dollars devrait aussi interpeller nos instances étatiques.  Enfin, à titre de rappel, "les coûts du pollen sans changement climatique sont déjà évalués à 3,4 milliards de dollars pour les 50 prochaines années".

Nous vous invitons donc à lire des extraits des deux rapports cités, ci-dessous, et à diffuser l'information autant que possible: la pédagogie citoyenne est souvent plus efficiente que les grands débats qui animent nos instances internationales.

Health and climate change: policy responses to protect public health.

Une évaluation des coûts des impacts des changements climatiques pour le Québec. 

[CdP21-genre] 

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