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Les énergies renouvelables de plus en plus utilisées comme alternative à l'électrification rurale au Cameroun


L’électrification rurale par la valorisation des opportunités locales disponibles. C’est le défi que se sont fixées les communes du Cameroun et en particulier celles de la région de l’Ouest du Cameroun pour palier le déficit en énergie électrique de plus en plus grand que connaît le pays. C’est ainsi que les communes de la région de l’Ouest, notamment celles de Dschang et de Bangangté se sont engagées dans la production des énergies renouvelables à travers des micro-barrages hydroélectriques et des plaques solaires. La commune de Dschang s’est distinguée avec l’achèvement cette année de la construction du barrage hydro-électrique de Tchouandeng avec l’aide de l’ong Action pour le développement équitable, intégré et durable (Adeid). L’ouvrage dont le coût financement s’élève à 60 millions de Fcfa et qui produit 35 méga watts, permet aujourd’hui d’éclairer une partie de la ville avec l’appui de l’Agence d l’eau et de l’énergie de Dschang. Le deuxième ouvrage construit par la commune est la micro centrale hydro électrique sur la rivière de Lefock. D’un coût global de 160 millions de Fcfa, cet ouvrage permet l’éclairage de la gare routière de la ville de Dschang ainsi que toute la localité de Lefock à une cinquantaine de kilomètre de la ville.

Dans la commune de Bangangté toujours à l’Ouest du Cameroun, plusieurs projets sont en cours de réalisation. Il s’agit d’abord d’un projet expérimental d’installation de panneaux solaires dans la ville. La mairie entend également mettre sur pied avec l’aide de partenaires canadiens, une unité de production du biogaz. L’autre projet concerne la création avec l’aide de l’Association internationale des maires francophones, d’un réseau d’hydraulique à partir de nombreuses chutes présentes dans la commune. Le coût du projet est évalué à d’environ 780 millions de CFA. Tous ces projets bénéficient de l’appui technique de l’ong Action pour le développement équitable, intégré et durable (Adeid) qui a déjà menée en 2014 une étude sur l’état des lieux de l’accès à l’énergie dans la région de l’Ouest Cameroun. Cela a abouti à la signature par certaines municipalités d’une déclaration conjointe pour l’adoption prioritaire des projets de production d’énergies renouvelables et intégrées dans leurs Plans communaux de développement. L’ong plaide pour la mise en place d’une politique de gestion des ressources en eau qui prenne en compte la gestion durable des écosystèmes des différents versants des bassins d’eau.

 

 

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