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Oui ou non à la culture du coton génétiquement modifié (CGM) au Burkina Faso?


Au Burkina faso, le coton est aujourd'hui la première culture de rente du pays et est pratiqué dans toute la partie ouest, sud ouest et est du pays. de ce fait elle est l’une des cultures les plus importantes en termes d’occupation des terres à l’échelle nationale. Il est cultivé principalement pour ses fibres, qui peuvent être filées et tissées pour faire du tissu. On peut aussi extraire de l’huile alimentaire des graines, qui est utilisée dans une variété de produits alimentaires et industriels. Une fois l’huile extraite, le tourteau est utilisé pour produire de l’alimentation pour les animaux. Au plan mondial, Cent pays participent à l’importation et à l’exportation du coton. La Chine, l’Inde, les États-Unis et le Pakistan sont les principaux producteurs de coton, suivis du Brésil et de l’Ouzbékistan. Ensemble ces pays contribuent à 80 % de la production mondiale de coton, alors que 28 pays africains fournissent environ 5 % de la production mondiale. Le Burkina Faso est en Afrique l'un des pays qui s'investi dans cette cultre se classant ainsi deuxième après le Mali.

Coton génétiquement modifié : D’énormes enjeux pour une économie nationale fragile

 

 

 

 

 

 

 

 

champ de coton prêt pour la récolte

Classé parmi les cultues coloniales, le coton occupe une place de choix dans l’économie du Burkina Faso. Pendant près de cinq décennies, le coton a occupé la première place des produits d’exportation de ce pays. Pourtant, cette spéculation agricole a connu plusieurs difficultés. Au cours de ces décennies, des préjugés ont jalonné son existence. Très tôt des voix s'étaient élevées pour attirer l'attention des dirigeants sur les dangers de cette culture sur la fertilité des sols et prôner un arrêt total de sa production alors que jusque là elle constiait la première souce de revenu pour bonne partie des paysans.

En effet jusque là les grands producteurs de coton sont aussi les plus grands producteurs de céréales. ce  paradoxe paradoxe tient au fait que seuls les producteurs de coton ont droit aux intrants agricoles notamment l'engrais chimique. 

L’engrais a été introduit pour l’amélioration des rendements de coton. Le rendement du coton au champ qui était de 150 kg/ha a atteint 1,1 voire 2,5t/ha. Ces rendements se sont vus évolués grâce à l’amélioration variétale, la fertilisation chimique et les nouvelles techniques de production. Il est vrai que les engrais chimiques utilisés appauvrissent le sol en libérant des ions acides dans le sol, mais ils sont incontournables dans le cycle de toute spéculation agricole. Il faut reconnaitre que c’est à cause de l’engrais que le bassin cotonnier est le bassin céréalier du Burkina. Un austracisme frappe ceux des paysans qui refusent la culture du coton en matière de dotation d'engrais. Mais le plus grand danger qui résulte de cette production est en réalité l'utilisation des pecticides.

Le coton est souvent lié au non-respect de l’environnement. Les spécialistes de l’environnement ont toujours accusé la production cotonnière d’être à l’origine de la pollution des eaux de surface et de l’environnement. Le costat est visible, plusieurs espèce d'insectes ont complètement été décimées par les pecticides.C’est pourquoi le coton génétiquement modifié (CGM) est présenté comme une alternative pour palier ces problèmes de l’environnement. Voici du même coût que ce type de coton fait l’objet de toutes les controverses. Pourtant le CGM a plusieurs avantages pour les producteurs de coton selon les firmes qui développent cette technologie. A les écouter les avantages du CGM pour les producteurs de coton sont énormes :

- La préservation de la santé du producteur pour être moins exposé aux pesticides. Autrefois la forte utilisation de ces insecticides provoquait chez le producteur des problèmes de santé tels que les maux de tête, les problèmes d’yeux, le risque d’empoisonnement de la nourriture, de sa volaille etc. ;

- L’augmentation de la production du coton par une augmentation du nombre de capsules saines à l’hectare. Les capsules ont la chance de ne pas être attaquées par les chenilles carpophages. Cette augmentation des rendements est plus perceptible dans les parcelles tardives de CGM comparativement aux parcelles du coton conventionnel. Pour preuve, avec les campagnes agricoles qui connaissent une installation tardive des pluies, les producteurs préfèrent emblaver leurs parcelles coton en CGM afin d’éviter les cas d’attaques et par conséquence de sécuriser leur production ;

- La diminution du temps de travail, au lieu de six traitements calendaires, le producteur fait deux traitements. Ce gain de temps qu’ils consacrent à agrandir leur superficie de coton, s’adonner à d’autres cultures notamment vivrières ainsi qu’à d’autres activités socioprofessionnelles ;

- La réduction de la pénibilité du travail dans les champs de coton puisque les traitements insecticides passent de 6 au moins à 2 seulement en fin de cycle du cotonnier ;

- La préservation de l’environnement par la non pollution des eaux de surfaces et la préservation des insectes utiles tels que les abeilles ;

- L’augmentation des superficies des grands producteurs est liée au CGM. Un retard à la récolte du coton d’une grande exploitation n’est pas trop un souci, mais un retard dans le traitement est fatal. Les records de production de certains producteurs enregistrés à partir de 2010 sont liés au CGM. Ainsi, nous avons aujourd’hui des producteurs qui ont 100, 120, voire 150 tonnes de coton à eux seuls. Cette situation sauf erreur de notre part, était impossible avant l’avènement du CGM. Alors que nous savons que ces producteurs constituent des références dans la chaine de production du coton ;

- Un gain supplémentaire de rendement avec en conséquence un meilleur profit monétaire.

Ce qu'on ne dit pas aux paysans et qui est resenti tout de même, c'est d'adord la dépendance de ceux-ci au marché semencier et le coût très élevé de ces semences. Les risques de manipulation et de contamination du coton conventionnel quand on sait que les paysans ne respectent pas les distances nécessaires entre deux types de spéculation. On vient aussi de découvrir que la fibre du coton génétiquement modifié est plus courte et donc donne moins de rendement pour le cutivateur qui n'arrive pas à s'en sortir en terme économique.

De plus en plus les associations de défense des paysan et de la nature montent au creneau pour exiger l'arrêt de cette culture. Le dérèglement du marché mondial en 2011 avait amené les groupements de cotonculteurs à mener des mainfestations sur toute les zones de production. En l'absence d'une maitrise de la technique au niveau local, peut-on continuer sur des voies sans issues pour le monde paysan?

 

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