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Développement des Energies renouvelables en Afrique : le Pr Yao Azoumah demeure optimiste


Le Salon international de l’environnement et des énergies renouvelables de Ouagadougou se tiendra du 28 avril au 1er mai 2016 sous le thème "Financement des systèmes énergétiques durables pour l’Afrique en développement". Plusieurs professionnels du secteur de l’énergie, chercheurs et partenaires techniques et financiers seront au rendez-vous ; Yao Azoumah aussi. Professeur en génie énergétique, il est le directeur général de Sirea Afrique spécialisé dans le solaire. Dans un entretien accordé le vendredi 25 mars 2016 au Faso.net , celui qui se revendique "enseignant-entrepreneur", estime que les Africains devraient éviter de penser que les énergies vertes sont un luxe. "Si vous trouvez que les énergies renouvelables sont chères (notamment le solaire), essayez les délestages et les conséquences des changements climatiques », conseille-t-il. Lisez !

Lefaso.net : Pourriez-vous vous présenter au public ?

Y.A : Tout d’abord, permettez-moi de remercier M. Cheick YEYE, coordinateur du SIERO (Salon international des énergies renouvelables de Ouagadougou, NDLR) et votre journal pour l’occasion que vous m’offrez de communiquer avec nos populations.

Je suis Yao Azoumah, Professeur en génie énergétique (spécialité solaire et efficacité énergétique) et Directeur général de l’entreprise Sirea-Afrique. J’ai travaillé ici au Burkina, de 2007 à 2014, à 2iE en tant qu’enseignant-chercheur. J’ai eu l’opportunité de monter le laboratoire énergie solaire et économie d’énergie de 2iE. J’ai ainsi dirigé des activités de recherche avec l’équipe que j’avais montée pendant six bonnes années. Nos travaux de recherche ont, pour la plupart, abouti à des concepts assez innovants dont je citerai ici les concepts flexy-energy (systèmes hybrides solaire/diesel sans stockage de production) et le CSP4 Africa (mini-centrale solaire à concentration adaptée à nos réalités), dont des pilotes préindustriels sont en cours de finalisation à 2ie et dans deux villages au Mali et au Burkina.

Après 2iE, j’ai continué mes activités académiques à l’institut panafricain des sciences de l’eau et de l’énergie (PAUWES) basé en Algérie et récemment à l’école supérieure des métiers des énergies renouvelables (ESMER) au Bénin. Dans cette dernière, j’ai l’insigne honneur de présider le conseil scientifique et pédagogique.

Aujourd’hui je m’oriente davantage vers l’entrepreneuriat ici au Burkina (avec Sirea-Afrique) et dans mon pays d’origine le Togo (avec KYA-Energy Group) afin de mettre concrètement aux services de nos populations les fruits de mes activités de R&D.

Je revendique ainsi le concept d’enseignant-entrepreneur ou de chercheur-entrepreneur, qui à mon avis, sera vital dans les années à venir à la fois pour nos instituts d’enseignement supérieur et de recherche mais surtout pour le milieu professionnel.

La suite d el'interview sur Le Faso.Net

Source: lefaso.net

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