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6ème session annuelle plénière de la Plateforme intergouvernementale scientifique et politique sur la biodiversité et les services écosystémiques


La ville de Medellín, en Colombie, accueille du 17 au 24 mars 2018, la 6ème session annuelle plénière de la Plateforme intergouvernementale scientifique et politique sur la biodiversité et les services écosystémiques (IPBES). L'IPBES est la plate-forme scientifique et politique mondiale chargée de fournir les meilleures données disponibles pour mieux informer les preneurs de décisions affectant la nature, notamment  les gouvernements, les entreprises ainsi que les ménages

« La biodiversité c’est le monde vivant dans toute sa diversité » , explique  Anne Larigauderie, Secrétaire exécutive de l’IPBES.  La biodiversité a de nombreuses valeurs qui varient en fonction des personnes.  Mais la biodiversité sous-tend un ensemble de production de services et de biens matériels tels que la production de nourriture, de produits pharmaceutiques ou encore le contrôle de la qualité de l’eau. La biodiversité a une valeur intrinsèque et immatérielle mais également fourni un ensemble de services qui contribuent au bien être humain ».

L’IPBES rappelle que la biodiversité mondiale est en train de disparaître et que les contributions de la nature aux populations se dégradent, ce qui sape le bien-être humain. Selon la Plateforme intergouvernementale, le succès des efforts de l'humanité pour inverser l'utilisation actuelle non durable des actifs naturels et du patrimoine exige les meilleures preuves disponibles, des options politiques pertinentes et complètes, et des décideurs bien informés

En Colombie, les représentants de 127 gouvernements recevront, pour approbation, cinq rapports d’évaluations décrivant l'état des connaissances sur la biodiversité, les écosystèmes et les contributions de la nature aux personnes. Les évaluations ont été préparées par plus de 550 experts internationaux de premier plan de plus de 100 pays, travaillant avec l’IPBES. Développées en trois ans pour un coût total de plus de 6 millions de dollars, les évaluations couvrent quatre régions du monde - les Amériques, l'Asie et le Pacifique, l'Afrique, et l'Europe et l'Asie centrale. 

Les rapports évalueront l'état de la biodiversité et les contributions de la nature à une bonne qualité de vie dans chaque région et leurs sous-régions respectives, décrivant l'état actuel et les tendances, ainsi que leurs liens avec les changements et les menaces, en identifiant les problèmes liés à la politique qui les affectent. Les analyses regarderont plusieurs décennies en arrière, puis projetteront des interactions probables entre les personnes et la nature pendant les décennies à venir.

Un cinquième rapport d'évaluation de l'IPBES, qui doit également être approuvé et lancé au cours de la même réunion, examine les dégradation et restauration, à la fois régionalement et globalement.

« On espère que les gouvernements vont trouver dont ce qu’ils ont besoin pour pouvoir appuyer leurs décisions sur la biodiversité et ainsi avoir un impact sur celle-ci, a ajouté Anne Larigauderie. Elle insiste sur le fait que « la biodiversité fait partie à part entière des objectifs de développement durable car il ne peut pas avoir de développement durable sans biodiversité dans la mesure où on ne pourra pas résoudre les problèmes de la faim dans le monde sans avoir des écosystèmes qui sont en meilleur santé, qui sont plus productifs et qui sont moins pollués. Donc non seulement la biodiversité en fait partie mais c’est une condition sine qua non du succès de l’Agenda du développement durable ».

Les conclusions des cinq documents de l'IPBES seront également des contributions clés à une nouvelle évaluation globale du rapport de l'IPBES sur la biodiversité et les services écosystémiques.

Communiqué de l'ONU

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