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Plaidoyer à l'ONU pour la prise en compte de la question des forêts lors de la Conférence de Copenhague



  • En marge du débat général de la dernière assemblée générale de l'ONU, et à l’initiative du Secrétaire général des Nations Unies, M. Ban Ki-moon, plusieurs chefs d’État et de gouvernement se sont réunis, dans le cadre d’une manifestation de haut niveau sur la réduction des émissions de gaz à effet de serre causées par le déboisement et la dégradation des forêts dans les pays en développement.

    Les participants ont réclamé que la question des forêts figure en bonne place dans l’accord qui devrait être conclu lors de la Conférence de Copenhague sur le climat en décembre prochain.  Rappelant qu’il y a 10 ans, le Protocole de Kyoto avait omis cette question, ils ont souligné l’importance d’investir dans une gestion durable et efficace des forêts pour renforcer la lutte contre les effets du réchauffement climatique sur les économies en développement. En effet, comme l'a indiqué  M. Ban Ki-moon, le déboisement est responsable de 20% du total des émissions de gaz à effet de serre.


    Le Président de la République du Congo, M. Denis Sassou-Nguesso, qui s’exprimait au nom de l’Union africaine (UA), a déclaré que la mise en œuvre efficace du mécanisme de réduction des émissions causées par le déboisement et la dégradation des forêts dans les pays en développement, dépendrait du renforcement des capacités des pays et de l’opérationnalisation des mécanismes financiers. A ce sujet,  il a estimé que pour éviter la disparition des ressources forestières, les futures initiatives pourraient s’inspirer du Partenariat pour les forêts du bassin du Congo lancé en septembre 2002 à Johannesburg par les États-Unis et les pays du Bassin du Congo : « depuis lors, 12 millions d’hectares de forêts ont été aménagés et 4 millions d’hectares ont été certifiés ». Sur le problème du financement,  M. Ban Ki-moon a plaidé pour que l’accord qui inaugurera l’après-Kyoto, comporte un volet réduction des émissions causées par le déboisement et la dégradation des forêts dans les pays en développement, qui repose sur des financements adéquats, « faute de quoi, cet accord sera incomplet ».

    Le Ministre des affaires étrangères de la République démocratique du Congo, M. Alexis Thambwe Mwamba, a pour sa part, déclaré que les pays forestiers « mettaient à la disposition de la planète 2,5 millions de km2 de forêts primaires à utiliser pour séquestrer le gaz carbonique, et que les négociations sur l’après-Kyoto ne pouvaient ne pas prendre en compte cette contribution potentiellement décisive dans la lutte contre le réchauffement climatique ».

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