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15.062.600 tonnes de céréales dans les pays membres du CILSS



  • 15.062.600 tonnes de céréales dans les pays membres du CILSS

    La prévision des productions céréalières 2006-2007 estimée par les dispositifs nationaux d’enquêtes des pays membres du CILSS est de 15.062.600 tonnes, en hausse de 3 % par rapport à celle de 2005-2006, et de 19 % par rapport à la moyenne des cinq (5) dernières années.
    Par rapport à l’année dernière, les productions sont en hausse pour tous les pays sauf en Mauritanie et au Sénégal où on a enregistré une baisse de production respectivement de 13% et de 23%.

    Comparée à la moyenne des cinq dernières années, la production moyenne par habitant attendue en 2006 est en hausse de 9% au Mali, de 7 % au Niger, de 17 % en Gambie, de 10 % au Burkina Faso, de 29 % en Guinée Bissau, de 10% en Mauritanie, de 1% au Cap Vert et de 24% au Tchad. Par contre, elle est en baisse de 9 % au Sénégal.


    Concernant les disponibilités céréalières et les perspectives alimentaires, tous les pays du CILSS dégagent un excédent céréalier net (y compris les importations) à l’exception du Cap Vert, de la Mauritanie et du Sénégal.

    Pour tous les pays du CILSS, les disponibilités apparentes sont supérieures aux normes de consommation officielles à l’exception du Sénégal où elles sont inférieures.
    Malgré le niveau élevé des disponibilités céréalières dans les pays du CILSS, des zones à risque qui méritent un reciblage plus approfondi par les Systèmes d’Alerte Précoce, ont été signalées dans certaines localités de tous les pays du CILSS.

    La campagne 2006 augure d’une bonne perspective de production agropastorale dans les pays du CILSS à l’exception du Sénégal.


    L’examen de la situation agricole et alimentaire dans les pays côtiers de l’Afrique de l’Ouest non membres du CILSS a aussi révélé que les niveaux de production estimés dans ces pays sont satisfaisants, ce qui laisse présager une bonne répartition des disponibilités à l’échelle régionale.

    Les marchés céréaliers réagissent déjà à ces bonnes perspectives de production avec des baisses des prix qui ont été rapportées dans tous les pays. Ceci montre encore l’importance qu’il faut accorder à la gestion des excédents céréaliers pour éviter un effondrement du prix au producteur.
    Dans cette lancée, une attention particulière doit être apportée à la constitution de stocks à tous les niveaux : producteurs, commerçants, banques céréalières et stocks nationaux de sécurité alimentaire.


    Aussi les bonnes perspectives alimentaires de cette année, ne doivent pas occulter l’existence de zones localisées qui seront en difficulté alimentaire à cause des pertes de superficies dues aux inondations, aux ravageurs, et à l’arrêt précoce des pluies. Les programmes de transfert des excédents et de soutien aux ménages défavorisés qui seront mis en œuvre dans les différents pays devraient permettre de juguler ces insuffisances.

    A propos de la campagne agricole 2006-2007, elle a été caractérisée par une installation tardive de la saison pluvieuse dans les régions sahéliennes de tous les pays du CILSS. Cependant, à partir de la deuxième décade de juillet, les pluies recueillies ont été abondantes et bien réparties aussi bien dans le temps que dans l’espace. Elles se sont même poursuivies en octobre et ont permis un bouclage optimal du cycle de certaines cultures semées tardivement.

    Il y a lieu cependant de signaler quelques cas d’arrêt des pluies en septembre, notamment par endroits dans tous les pays du CILSS ce qui a affecté les cultures au stade de remplissage des grains. Des cas d’inondations, ayant occasionné des pertes de superficies agricoles, sont également à déplorer notamment au Burkina Faso, au Niger et au Tchad.

    La faible pluviométrie enregistrée en Haute Guinée, combinée au retard d’installation de la saison et à l’arrêt précoce des pluies en certains endroits n’a pas permis d’avoir des niveaux de crues souhaités dans les principaux bassins fluviaux et un niveau de remplissage adéquat des barrages et retenues d’eau. Cette situation suscite des inquiétudes par rapport aux cultures de riz de submersion et les autres cultures de décrue.

    Pour ce qui est de la situation phytosanitaire, elle a été relativement calme, malgré la signalisation de quelques ravageurs dans certaines localités. Les traitements effectués par les services de protection des végétaux ont permis de maîtriser la situation et d’éviter de graves dégâts sur les cultures. Toutefois, la menace des oiseaux granivores demeure, notamment dans les dortoirs proches des périmètres irrigués rizicoles du Mali, de la Mauritanie, du Sénégal et des zones de cultures de contre saison du Tchad. Des opérations de traitement sont en cours dans ces zones. Quant à la situation du criquet pèlerin, elle est demeurée calme pendant toute la saison. La signalisation d’essaims en Mauritanie au cours du mois d’octobre ne devrait pas avoir de graves conséquences pour les cultures de cette saison. Cependant, des actions vigoureuses doivent être menées par les pays de la ligne de front pour éviter la migration d’essaims vers les zones de reproduction printanières du sud du Maghreb.

    Sur le plan pastoral, la situation zoosanitaire est restée calme pendant toute la saison, avec seulement quelques foyers d’épizootie qui ont été maîtrisés par les services vétérinaires. Les points d’eau ont été bien remplis et les pâturages sont bien fournis.
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