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Les interdictions nationales de mise sur le marché d’OGM sont maintenues



  • Le Conseil a eu un débat sur les propositions de la Commission visant à lever les mesures nationales d’interdiction de mise sur le marché de certains OGM (organismes génétiquement modifiés). Ces mesures sont actuellement appliquées sur 3 maïs et 2 colzas transgéniques par 5 Etats membres, dont le Luxembourg.

    Lucien Lux a déclaré lors de la conférence de presse éprouver «une grande satisfaction que toutes les propositions visant à lever les interdictions nationales aient étés rejetées à la majorité qualifiée. En vue des principes de subsidiarité et de précaution, et devant les incertitudes régnant sur plusieurs de ces levées d’interdiction, nous sommes contents d’avoir donné un message clair et net à la Commission européenne. A cause des incertitudes quant au risque pour l’environnement et la santé de ces OGM, les mesures de restriction déjà en vigueur le resteront donc, en attendant d’avantage de données sur le sujet."

    Au sujet de la mise sur le marché du maïs génétiquement modifié, MON 863, une majorité qualifiée n’a pas pu être dégagée par le Conseil.

    En répondant à une question d’un journaliste, demandant à savoir si le rejet du traité constitutionnel par la France et les Pays-Bas, était dû à pas assez ou trop d’environnement dans le traité, Lucien Lux a déclaré : "Je pense que ces deux votes négatifs, n’ont certainement pas eu lieu à cause des politiques environnementales de l’UE. Dans tous les sondages il y a un très grand soutien pour une politique environnementale forte. Tout le monde prend conscience du fait que les discussions avec d’autres parties de la planète renforcent plus que jamais la nécessité d’avoir une politique européenne forte et cohérente. Tout le monde est d’accord sur ça. Il y a effectivement un vent fort, qui venant de la compétitivité, souffle dans une autre direction. Mais je pense que, sous Présidence luxembourgeoise, les ministres de l’Environnement ont plus confiance en eux-mêmes." En tant que ministre de l’Environnement luxembourgeois, Lucien Lux, a fait l’observation suivante : "Le fait que nous ayons rejeté aujourd’hui la mesure visant à lever l’interdiction nationale de certaines substances génétiquement modifiées, est un signe de solidarité. C’est aussi un signe que l’Europe prend des décisions qui vont à l’encontre de ce que les gens attendent d’elle. Ce vote devrait faire bouger le scepticisme qui règne encore dans les milieux écologiques, vers un oui franc et massif pour le traité constitutionnel."
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