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Climate Action Network demande un mandat clair et fort en décembre à Bali



  • Il est essentiel de définir un mandat clair et fort lors de la Conférence des Nations Unies sur les changements climatiques qui aura lieu à Bali du 3 au 14 décembre afin de conclure d’ici 2009 un accord qui donnera suite au Protocole de Kyoto. C’est le message qu’ont lancé, lors d’une conférence de presse à New York, les représentants d’organisations membres de « Climate Action Network », un réseau mondial de près de 365 organisations non gouvernementales qui travaillent sur le thème des changements climatiques. Cette conférence s’est tenue en marge de la Réunion de haut niveau sur les changements climatiques convoquée par le Secrétaire général et intitulée « L’avenir entre nos mains: les changements climatiques, un défi à relever pour nos dirigeants ».

    Pour Hans Verolme, représentant de World WildLife Fund, le fait que les chefs d’Etat et de gouvernement se réunissent pour la première fois depuis le Sommet mondial de Rio est la preuve de l’intérêt qu’ils attachent aux défis posés par les changements climatiques. Les dirigeants font également la preuve de leur détermination à agir et à négocier pour conclure dans les deux années à venir un nouvel accord qui relaiera le Protocole de Kyoto en 2012. Pour Hans Verolme, cet accord doit comprendre des dispositions qui permettent, certes de réduire de manière significative les émissions de gaz à effet de serre, mais aussi de mettre en place des mécanismes de transfert de technologies et de financement pour permettre aux pays les plus vulnérables de s’adapter à ces changements.

    Pour éviter les conséquences dangereuses des changements climatiques, il est essentiel que les pays du Nord et du Sud en partagent la responsabilité, a poursuivi Meena Raman, Présidente des Amis de la Terre international. L’augmentation moyenne de la température ne doit pas excéder deux degrés centigrades par rapport aux températures de l’ère pré-industrielle. Pour cela il est indispensable que les émissions de gaz à effet de serre soient réduites de moitié d’ici 2050 par rapport aux niveaux de 1990, voire de 80% pour les pays développés, a-t-elle estimé. Plus les pays développés réduiront leurs émissions, moins les pays en développement en pâtiront, a-t-elle fait valoir. L’action à mener dès aujourd’hui doit suivre le principe de la « responsabilité historique » et de la capacité à agir.

    Il est par ailleurs essentiel de prendre en considération le besoin en développement des populations, a-t-elle ajouté. Pour se faire, il importe de mettre en œuvre des politiques cohérentes aux niveaux national et international pour améliorer les conditions de vie des populations et réduire la pauvreté tout en tenant compte de l’environnement. Il est nécessaire de renforcer le transfert de technologies propres en faveur des pays en développement et de modifier le mode de vie des populations des pays du Nord et des populations aisées du Sud. « Nous devons vivre simplement pour que les autres puissent simplement vivre », a-t-elle souligné.

    Réitérant les recommandations de Meena Raman, Lo Sze Ping, Directeur de campagne de Greenpeace China pour Greenpeace International, a affirmé que si la Chine est le pays qui émet le plus de dioxyde de carbone dans le monde, elle n’en est pas moins très active pour réduire ses émissions de gaz à effet de serre, bien plus que les États-Unis qui ne respectent pas leurs propres objectifs. La Chine s’est en effet fixé l’objectif de développer à hauteur de 50% la part des énergies renouvelables dans le secteur énergétique d’ici à 2020.

    Le représentant de Greenpeace International a également insisté sur la nécessité d’aborder à la Conférence de Bali le problème de la déforestation, responsable de près d’un cinquième des émissions totales de dioxyde de carbone dans le monde. Il importe d’élaborer un mécanisme de réduction de la déforestation qui ne sacrifie pas la biodiversité ni les droits des peuples autochtones, a-t-il souligné.

    Relayant cet appel à l’action, P. J. Partington, de la Coalition canadienne des jeunes pour le climat, a exprimé le souhait d’assister à une véritable démonstration de volonté politique pour sauver « notre climat et notre avenir ». « Jamais un phénomène n’a autant touché d’aspects de nos vies, de sociétés et d’économies », a-t-il indiqué. « Plus que jamais, nous suivons de près l’évolution des négociations. C’est de notre avenir dont il est question et nous devrons vivre avec les résultats de ces négociations », a-t-il déclaré, avant de souligner l’ampleur du mouvement des jeunes en Australie, aux États-Unis et au Canada, et ce, malgré ce qu’il a qualifié être le manque d’ambition de leurs Gouvernements.

    Source : ONU
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