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91 essences de feuillus précieuses de Madagascar et de Panama contrôlées


Le Gouvernement de Madagascar et le Gouvernement de Panama ont demandé au Secrétariat de la Convention sur le commerce international des espèces de faune et de flore sauvages menacées d'extinction (CITES) d'inscrire 91 essences de feuillus à l'Annexe III de la CITES pour tenter de mettre fin à la recrudescence du commerce illégal du bois en permettant la vérification de l'origine légale selon les normes CITES.

L'inscription des espèces donnant du bois d'ébène et du bois de rose à l'Annexe III de la CITES contribuera à la détection des fraudes et donnera accès, aux pays d'exportation et d'importation, à des informations vitales sur le commerce. Au titre des règlements de l'Annexe III de la CITES, tous les envois transfrontaliers doivent désormais être autorisés par la délivrance d'un document certifiant l'origine des produits couverts par l'inscription.

Madagascar a demandé à la CITES d'inscrire cinq espèces donnant du bois de rose (genre Dalbergia) et 84 espèces donnant de l'ébène (genre Diospyros), le commerce illégal ayant augmenté de 25% en 2009 avec environ 25.000 m3 de bois de rose exportés. Le bois de rose est recherché pour sa dureté et sa couleur brun-rouge intense; il est beaucoup utilisé pour la fabrication de meubles et d'instruments de musique de luxe ainsi que pour l'ébénisterie de haut de gamme. A l'avenir, tout le commerce international des grumes, des bois sciés et des placages provenant des espèces inscrites devra être accompagné de documents CITES confirmant le pays d'origine.

Panama a également demandé l'aide des 174 Etats membres de la CITES pour contrôler le commerce de ses populations nationales de Dalbergia darienensis et Dalbergia retusa, connues sous l'appellation 'cocobolo'. On trouve Dalbergia retusa du Mexique au Panama, essentiellement dans la forêt tropicale sèche. Seul le bois de coeur des espèces du genre Dalbergia donne du bois de qualité. Le cocobolo est exceptionnellement adapté aux usages marins. Parce qu'il est dur, beau et très stable, il sert aussi à fabriquer des poignées de fusils, des talons de queues de billard et des pièces de jeu d'échec. Les couteaux de cuisine au manche en cocobolo peuvent être plongés dans l'eau pour de courtes périodes sans risquer de distorsion et n'ont pas besoin de traitement chimique. Ce bois précieux est aussi utilisé pour faire des coffrets à bijoux, de la marqueterie et du placage, des manches de brosses à cheveux de grande qualité et des boules de bowling. Le cocobolo résonne quand on le frappe ce qui en fait une matière de prédilection pour la fabrication des marimbas, des clarinettes et des xylophones.

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