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2015 sera une " année charnière " pour les peuples autochtones, selon l'ONU


« Les contributions, les connaissances et la sagesse des peuples autochtones sont d'une importance majeure alors que nous cherchons à relever les défis du développement durable de la planète », a conclu M. Kutesa.

A l'approche de l'adoption d'un programme de développement pour l'après-2015, la sécurité et la prospérité des peuples autochtones de la planète sont plus que jamais à l'ordre du jour, a déclaré lundi le Vice-Secrétaire général des Nations Unies, Jan Eliasson.

« Le bien-être futur des peuples autochtones dans le monde est un élément primordial de cette année charnière », a déclaré M. Eliasson dans une allocution prononcée à l'ouverture de la quatorzième session de l'Instance permanente de l'ONU sur les questions autochtones, au siège de l'Organisation à New York. « Il est maintenant temps pour les peuples autochtones d'être à l'avant-garde d'un programme de transformation qui ne laisse personne de côté ».

Se référant à la Conférence mondiale des populations autochtones de l'an dernier, le Vice-Secrétaire général a salué les délégués présents pour avoir réalisé une « étape historique » dans la relation entre les peuples autochtones et les Etats membres, ajoutant que les deux parties avaient fixé les termes d'un partenariat renforcé.

Les Etats membres, a-t-il dit, ont réaffirmé leur soutien à la Déclaration des Nations Unies sur les droits des peuples autochtones et ont convenu d'un ensemble d'objectifs et d'engagements sur la santé, l'éducation, la terre et les moyens de subsistance, tout en acceptant de prendre en compte la question de la participation des peuples autochtones à l'ONU.

Le Forum de cette année, qui se réunira pour une période de deux semaines, jusqu'au 1er mai, se centrera sur les droits économiques, sociaux et culturels des peuples autochtones, a poursuivi M. Eliasson, ajoutant que la Déclaration des Nations Unies reconnait les droits des peuples autochtones à la santé, l'éducation, l'eau potable et l'assainissement, mais d'une manière qui soit « culturellement appropriée ».

« Efforçons-nous de faire en sorte que les droits économiques, sociaux et culturels des peuples autochtones soient respectés – des droits qui sont essentiels à la dignité de base et même à la survie », a-t-il conclu. « Je compte sur vous tous, les États membres, les peuples autochtones et autres partenaires, pour faire changer les choses et vous engager en faveur d'une vie de dignité pour tous ».

Egalement présent à l'ouverture de cette nouvelle session, le Président de l'Assemblée générale de l'ONU, Sam Kutesa, a lui aussi salué « l'esprit de partenariat et de respect mutuel » grâce auquel les délégués autochtones et les Etats membres sont parvenus à finaliser le document final « visionnaire » de la Conférence de l'an dernier.

« L'expérience a montré que grâce à l'engagement et au dialogue ouvert, les Etats membres et les peuples autochtones peuvent trouver un terrain d'entente et des solutions », a déclaré M. Kutesa.

« Grâce à la coopération sans précédent qui a eu lieu, nous avons obtenu un document final qui définisse des engagements fermes par les Etats membres à prendre des mesures concrètes sur la question des droits et du bien-être des peuples autochtones, énoncés dans la Déclaration des Nations Unies sur les droits des peuples autochtones », a observé le Président de l'Assemblée générale.

« Ensemble, nous ne devons ménager aucun effort pour mettre en place un cadre de développement et de coopération internationale capable d'améliorer la vie quotidienne des personnes dans le monde, y compris les peuples autochtones », a-t-il poursuivi, en référence à la future adoption du programme de développement pour l'après-2015.

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