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LE GAZ DE SHALE, UN DOSSIER TOUJOURS BRÛLANT AU NOUVEAU-BRUNSWICK



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    Le dossier du gaz de shale, dans la province du Nouveau-Brunswick ne cesse de faire parler de lui. Le 15 décembre dernier, un sondage a récemment démontré que les points de vue divergent toujours au sein de la population sur l'exploration et l'exploitation du gaz de shale. L'opposition en perpétuelle croissance ne cesse de se faire entendre. C'est ce climat de tension dans de nombreuses communautés néo-brunswickoises qui a poussé le vice-président aux opérations de l'ACPP, David Pryce à prendre la résolution d'effectuer, dès les premières semaines de 2012, une tournée de rencontres éditoriales.

    " L'association canadienne des producteurs pétroliers est une organisation nationale. Nous voyons ce qui se passe au Nouveau-Brunswick. Nous aimerions fournir de l'information pour alimenter la discussion. Nous aimerions nous assurer que le résultat de cette discussion soit équilibré pour tout le monde. C'est important, puisque ce qui se passe au Nouveau-Brunswick aura aussi un rayonnement sur ce qui se passe ailleurs au Canada. C'est l'une des raisons pour lesquelles nous allons au Nouveau-Brunswick ", a-t-il affirmé.

    Pour le vice-président, il ne s'agit pas de débat, mais plutôt de " conversation " et de " discussion ". Il garde  une ferme confiance que de cela, un consensus se dégagera et permettra l'ouverture de la voie au développement de l'industrie au Nouveau-Brunswick. Il espère cependant que ces conversations constitueront un véritable cadre d'échanges d'opinions et ce, dans l'optique de trouver un terrain d'entente entre les deux positions sur l'exploration et l'exploitation du gaz de shale.   

    " Il semble franchement  y avoir beaucoup d'activités et de discussions actuellement. Je crois que les deux prochains mois vont être critiques. Il est important que cette conversation soit ouverte, que les intervenants ne restent pas campés sur leurs postions respectives, souhaite-t-il.

    Au regard de David Coon, directeur général du Conseil de Conservation du Nouveau-Brunswick et animateur de cette discussion, le schéma de résolution du dossier est loin d'être trouvé puisque l'opposition n'a pas encore épuisé ses arguments.

    " L'opposition prend de l'ampleur. Les événements récents en lien avec Windsor Energy n'inspirent pas confiance. (Cette entreprise a défrayé les manchettes en octobre dernier lorsqu'elle a procédé à des tests sans la permission du conseil municipal de Sussex : NDLR) je crois que le problème est que le gouvernement pense qu'il n'a qu'à faire un bon boulot de communication sur les règlements qu'il compte adopter. Mais la plupart des gens pensent que ces règlements ne seront pas efficaces et qu'il est mieux de ne pas se presser ", affirme-t-il.

    Selon David  Pryce, l'industrie gazière ne va pas à l'encontre de l'adoption de règlements en rapport avec l'exploration et l'exploitation, bien au contraire il s'agit d'appuyer la mise en place de règlements, en vue de répondre à nombres de préoccupations.

    " Nous appuyons la mise en place de règlements. Nous oeuvrons au sein d'un cadre réglementaire établi dans l'ouest canadien, nous croyons que ce cadre peut très bien servir de modèle pour le Nouveau-Brunswick. Nous ne sommes pas pour l'autoréglementation. Lorsque nous regardons le débat qui se déroule, nous réalisons qu'il est important d'aider à répondre aux questions du public. Nous sommes pour l'adoption de règlements qui permettront de répondre aux préoccupations des gens ", dit-il.

    Le problème ne se situe pas à l'encadrement de l'industrie, mais plutôt si le gouvernement devrait lui permettre d'arriver dans la province, c'est ce que pense David Coon. Aussi, outre le débat sur la réglementation, il prévoit une croissance continue des contestations, lesquelles finiront par forcer la main des progressistes-conservateurs de David Alward.

    " Plus l'opposition va prendre de l'ampleur, plus il y aura de pression au sein du caucus pour que le gouvernement prenne du recul. Ça va devenir pas mal intense, je pense que le gouvernement n'aura pas le choix de reculer. Ils (les membres de l'administration Alward : NDLR) ne semblent pas prêts à faire cela à l'heure actuelle. "

     

     

     

     

     

     

     

     

     

                                                                                                                                      

     

     

      

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