Les efforts de conservation ont permis de sauver jusqu'à 48 espèces de mammifères et d'oiseaux depuis les années 90, mais les scientifiques estiment qu'il en faut beaucoup plus pour endiguer la perte de biodiversité. A cet égard, l’exemple du cheval de Przewalski est exceptionnel. En effet, c'est la seule espèce de cheval qui n'ait jamais été domestiquée, et cette espèce a également réussi à échapper aux menaces d’extinction.
Dans les années 70, l'agriculture, la chasse et une série d'hivers rigoureux avaient fait disparaître l'espèce de sa dernière aire de répartition en Mongolie. Le cheval a cependant été sauvé grâce à un programme d'élevage en captivité soigneusement contrôlé dans les zoos et par des défenseurs de l'environnement qui l'ont réintroduit en Mongolie dans les années 1990. Aujourd'hui, plus de 760 chevaux de Przewalski parcourent la Mongolie.
Comme l’illustre le cas emblématique de ce cheval, les extinctions ne sont pas inévitables. Depuis 1993, les efforts de conservation ont sauvé près de 50 espèces de mammifères et d'oiseaux de l’extinction. Sans de telles interventions, les taux d'extinction des mammifères et des oiseaux au cours des trente dernières années seraient trois à quatre fois plus élevés.
En effet, en général, la faune est en train de disparaître plutôt que de se renouveler. De 1970 à 2020, les populations de près de 4400 espèces analysées ont diminué en moyenne de 68%, selon un rapport publié par le World Wildlife Fund, une étude qui révèle également que les extinctions massives s'accélèrent et que 500 espèces sont susceptibles de disparaître au cours des 20 prochaines années. Déjà en 2010, les membres de la Convention sur la diversité biologique, un traité des Nations Unies dont la plupart des pays, mais pas les États-Unis, sont signataires, se sont mis d'accord sur un objectif ambitieux, à savoir prévenir l'extinction des espèces menacées d'ici 2020.
Bien que l’exemple du cheval de Przewalski soit un succès, de nombreuses espèces sur la liste des succès sont également toujours en danger critique d'extinction, et certaines de celles ramenées un peu au-delà de la limite de l'extinction peuvent encore être en danger. Par exemple, aux dernières nouvelles, il n’existe encore que six vaquitas, le plus petit marsouin du monde, vivant dans le Pacifique, qui sont tués dans le cadre de la pêche illégale au Mexique, motivée par la demande chinoise. Cet exemple nous montre que nous devrions nous inspirer des résultats obtenus pour les chevaux de Mongolie pour intensifier les efforts de conservation et lutter contre les causes profondes de la perte d'espèces.
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