« La science l'exige. L'économie mondiale en a besoin. Les moyens de subsistance de centaines de millions de personnes en dépendent. La sécurité alimentaire, la santé, la stabilité elle-même sont en jeu », a martelé le patron de l’ONU.
Devant les journalistes, António Guterres a passé en revue les tristes records enregistrés en 2017, notant qu’aucun continent n’a été épargné. Ainsi, l’an dernier, la facture des catastrophes liées au climat a atteint 320 milliards de dollars. Dans les Caraïbes, la saison des ouragans a été plus coûteuse que jamais. En Asie du Sud, les inondations liées à la mousson ont affecté 41 millions de personnes. En Afrique, 900.000 personnes ont été chassées de leurs foyers par une grave sécheresse.
« La consommation de combustibles fossiles a augmenté l'année dernière et a représenté 70% de la croissance de la demande énergétique mondiale. Les concentrations atmosphériques de CO2, de méthane et d'oxyde nitreux sont les plus élevées depuis 800.000 ans », a fait valoir le patron de l’ONU, avant d’observer que « les océans sont plus chauds et plus acides qu'à n'importe quel moment de l'histoire ».
Pour relever ces défis, le Secrétaire général a exhorté les États à poursuivre leurs efforts et investissements afin de limiter la hausse des températures à 1,5 degré Celsius et à procéder à une nouvelle réduction des émissions de gaz à effet de serre d'au moins 25% d'ici 2020.
Rappelant les coûts faramineux de l'inaction et déplorant les énormes subventions pour les combustibles fossiles qui entravent la transition énergétique, Antonio Guterres a estimé que le changement climatique progresse encore bien plus vite que nous. Aussi, a-t-il conclu, « le monde doit se surpasser grâce à la volonté politique, l'innovation, le financement et les partenariats. »