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Tara met le cap sur le corail


Par Saman Musacchio 
Le 28 mai, la goélette Tara débute sa nouvelle expédition. Direction l’océan Pacifique où les scientifiques vont étudier pendant deux ans les récifs coralliens, des écosystèmes précieux mais menacés par le changement climatique.

Tara pourrait bien être la fière descendante du HMS Beagle (link is external). Depuis son rachat il y a treize ans par la fondatrice de la maison de haute couture française agnès b., cette goélette de 36 mètres de long, conçue à l’origine pour se laisser prendre dans les glaces arctiques, s’est transformée en un navire de recherche qui a déjà sillonné les mers du monde entier. Tara (link is external) a achevé dix missions, parcouru 320 000 kilomètres et révélé, à chaque expédition, une nouvelle facette des océans qui constituent 70 % de la surface du globe. Alors que la grande expédition Tara Oceans (link is external) (2009-2013) a permis d’établir l’inventaire du plancton le plus complet à ce jour et que ses premiers résultats commencent tout juste à paraître1, la goélette est déjà prête à voguer vers de nouvelles aventures. Le 28 mai, le navire quittera Lorient pour un voyage de 100 000 kilomètres à travers le Pacifique afin d’étudier un habitant de nos océans aujourd’hui particulièrement menacé : le corail.

« Tout le monde sait à quoi ressemble le corail, contrairement au plancton », s’enthousiasme Serge Planes, chercheur au Criobe2 et directeur scientifique de Tara Pacific, avec son codirecteur Denis Allemand3, directeur scientifique du Centre scientifique de Monaco. Il est vrai que les couleurs éclatantes des récifs coralliens ont fait beaucoup pour leur réputation. Et pourtant, ces couleurs vives n’émanent pas du corail lui-même, mais de micro-algues, des organismes unicellulaires appelés zooxanthelles qui vivent en symbiose avec l’animal. « Les polypes du corail sont par définition transparents et se composent essentiellement d’un estomac muni d’une bouche. L’ensemble adhère à leur squelette. Ils se nourrissent de particules alimentaires et du zooplancton disponible à proximité, ce qui leur permet de produire le carbonate de calcium nécessaire à leur croissance et de former les récifs de corail que nous connaissons », détaille Serge Planes.

Source : Le journal du CNRS

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