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L'aide d'urgence n'est pas la réponse à la sécheresse


Par Brad Sagara

Pour ceux qui sont condamnés à les subir, les sécheresses ne sont pas des événements inhabituels. Il s’agit plutôt d’un mode de vie qui met constamment à l’épreuve leur résilience et leur ingéniosité.

En Éthiopie, où mon organisation, Mercy Corps, travaille depuis plusieurs années, les agriculteurs et les éleveurs de bétail doivent se montrer innovateurs pour faire face aux régimes climatiques en constante évolution.

Pourtant, les sécheresses provoquées par El Niño en 2015 – les pires en 50 ans selon certaines mesures –, ont mis à l’épreuve cette population endurcie. Un éleveur aguerri a récemment dit à des membres de notre personnel qu’il « n’avait jamais vu une sécheresse comme celle-là ».

Cette sécheresse, qui a plongé quelque 10 millions de personnes dans l’insécurité alimentaire, n’est pourtant pas une surprise. Les crises liées au climat sont en effet devenues de plus en plus fréquentes dans cette région du monde au cours des dix dernières années.

Confrontées à ces régimes climatiques extrêmes, de nombreuses organisations de développement ont reconnu que « la séparation entre les activités de soutien humanitaire et les activités de développement » ne fonctionnait plus dans ces contextes, comme l’avait déclaré l’ancien administrateur de l’USAID Rajiv Shah.

Des changements s’imposent

Il faut aujourd’hui mettre en place des interventions soigneusement séquencées, superposées et intégrées qui, ensemble, permettront de développer la capacité des ménages et des communautés à apprendre, à résister, à s’adapter et à se transformer pour faire face aux chocs et aux stress au lieu de dépendre d’une aide d’urgence directe – et coûteuse – après coup...

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