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Une éducation de qualité pour tous : mieux évaluer les progrès en Afrique francophone


Par Raja Bentaouet Kattan, spécialiste mondiale principal de la pratique de l'éducation à la Banque mondiale.

L’accès à une éducation de qualité est l’un des instruments les plus efficaces pour réduire la pauvreté et les inégalités. Il est pourtant loin d’être acquis dans de nombreuses régions du monde. Le Programme d’analyse des systèmes éducatifs (PASEC) a été conçu pour évaluer les acquis scolaires des élèves en mathématiques et en français, et fournir ainsi des données comparatives internationales qui puissent servir de base au dialogue sur l’action à mener et à la coopération internationale. En 2014, dix pays d’Afrique de l’Ouest francophone se sont soumis à ces tests : le Bénin, le Burkina Faso, le Burundi, le Cameroun, la Côte d’Ivoire, le Niger, la République du Congo, le Sénégal, le Tchad et le Togo.

Les résultats du PASEC offrent un état des lieux sans précédent du niveau des élèves du primaire dans ces dix pays. Ce programme constitue un élément essentiel des efforts entrepris en Afrique francophone pour promouvoir une gouvernance axée sur les résultats dans le secteur de l’éducation et pour placer les acquis scolaires au centre du débat sur les politiques éducatives. En combinant les résultats du PASEC aux données les plus récentes sur la scolarisation fournies par les enquêtes auprès des ménages, on obtient une indication précise et précieuse du nombre d’enfants qui sortent de l’école primaire avec les compétences attendues. 
 
Le constat qui en découle est alarmant. Si des progrès remarquables ont été accomplis sur le plan de la scolarisation, l’accès de tous les élèves à une éducation de qualité constitue encore un défi de grande ampleur pour les pays de la région. Moins d’un tiers des élèves (voire beaucoup moins dans certains pays) terminent le cycle primaire avec un niveau suffisant en mathématiques et en français. Et le bilan est encore plus mauvais pour les enfants les plus pauvres.
 
Cela signifie que le reste des élèves sont incapables, au terme de leur sixième année de scolarité, d’effectuer des opérations avec décimales ou d’identifier une formule mathématique simple permettant de résoudre un problème. Ils ne sont pas non plus en mesure de comprendre une information claire donnée oralement ou le sens d’une série de mots écrits...
 

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Source : Banque Mondiale

[ODD2030-04], [ODD2030-01]

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