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Reprise des activités à Pointe Lepreau



  • La centrale nucléaire de Pointe Lepreau, au Nouveau-Brunswick, a produit de l'électricité pour les foyers et les entreprises de la province pour la première fois depuis 2008, lors d'un test de synchronisation au réseau électrique.

    Construite entre 1975 et 1983, Pointe Lepreau est la seule centrale nucléaire des provinces de l'Atlantique. Elle comprenait un réacteur nucléaire CANDU-6 de 640 mégawatts pratiquement identique au réacteur de la centrale Gentilly-2 au Québec, construit à la même époque. Le réacteur CANDU de Pointe Lepreau étant conçu pour durer 25 ans, il était donc programmé pour s'arrêter en 2008.

    La réfection de Pointe Lepreau a été chaudement débattue au cours de la première moitié des années 2000 au Nouveau-Brunswick. La Commission des entreprises de service public du Nouveau-Brunswick avait d'ailleurs conclu que le projet de remise à neuf de Pointe Lepreau ne comportait aucun avantage économique important et qu'il était contraire à l'intérêt public. Mais plus tard, la décision d'aller de l'avant fut prise par le gouvernement du premier ministre Bernard Lord avec le support de l'opposition Shawn Graham en juillet 2005.

    Pointe Lepreau devait reprendre du service initialement à l'automne 2009. Cependant, en raison d'une série de retards provoqués par de l'outillage robotisé devant retirer les tubes de pression, la réouverture est d'abord reportée de trois mois en janvier 2009, puis de quatre mois supplémentaires en juillet de la même année. En octobre 2009, le ministre de l'Énergie du Nouveau-Brunswick, Jack Keir, indique que la réouverture de la centrale est maintenant prévue en février 2011. Un an plus tard, en octobre 2010, de nouvelles prévisions rendues publiques par énergie atomique du Canada limitée (EACL) et Énergie Nouveau-Brunswick repoussent la réouverture de la centrale à l'automne de 2012.

    Ainsi, le 24 octobre dernier, Pointe Lepreau, pour la première fois depuis plus de quatre ans réoffre enfin ses services pour les clients d'Énergie Nouveau-Brunswick (Énergie NB) en franchissant la dernière étape réglementaire avant le rétablissement de la pleine puissance du réacteur et de la reprise de son exploitation normale. La centrale, remise à neuf au coût de 2,4 milliards $, permettra à Énergie NB d'accroître la puissance du réacteur à plus de 35 % de sa capacité et prolongera sa vie de 25 à 30 années.

    En entrevue, le président d'Énergie NB Gaétan Thomas a expliqué que la centrale produira plus de 700 mégawatts d'énergie propre pour moins de neuf cents du kilowatt, ce qui en faisait une alternative très concurrentielle. Il a également précisé que plusieurs mesures ont été prises en prévision de dépassements des coûts de la réfection de la centrale et que la police d'assurance prise avec le groupe Lloyds prévoit un dédommagement en cas de pertes financières associées à des retards dans le projet de remise à neuf.

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