La Directrice exécutive du Fonds de développement des Nations Unies pour la femme (UNIFEM), Mme Inès Alberdi, a estimé qu'un meilleur suivi de l'avancée des engagements pris en faveur des droits des femmes dans le monde permettrait à la communauté internationale de se retrouver " beaucoup plus près de la réalisation des Objectifs du Millénaire pour le développement (OMD) ".
Parvenir à la responsabilité face aux engagements pris " n'est pas un luxe " mais " une nécessité pour passer des engagements aux résultats, parmi lesquels la réalisation des Objectifs du Millénaire pour le développement ", a déclaré Mme Alberdi lors d'une conférence de presse tenue au Siège des Nations Unies à l'occasion de la publication du rapport biennal de l'UNIFEM, " Progrès des femmes dans le monde en 2008/2009 ".
Mme Alberdi a expliqué que ce rapport préconise deux mesures principales pour contraindre les institutions et dirigeants internationaux à répondre de leurs engagements en faveur des droits des femmes.
D'abord, " les femmes doivent être représentées en plus grand nombre aux postes de décideurs, que ce soit en politique, dans les affaires ou dans le service du public ", a-t-elle indiqué. Deuxièmement, " un changement du système " est nécessaire pour " mettre les besoins des femmes au coeur des mandats publics ", a ajouté Mme Alberdi. Ainsi, a-t-elle ajouté, l'action des responsables publics doit être " évaluée à la lumière de leurs engagements en matière d'égalité entre les sexes ". La Directrice exécutive de Fonds de développement des Nations unies pour la femme (UNIFEM) a enfin souligné que, sans la mise en place de mesures fortes pour évaluer les progrès accomplis vers l'égalité des sexes, " nous courons le risque que les engagements, tels que les Objectifs du Millénaire pour le développement (OMD), restent lettre morte ".
Mme Anne-Marie Goetz, Conseillère en chef de l'UNIFEM et principale auteure du rapport, a, de son côté, noté qu'à l'intérieur même des organisations internationales, il existe " un écart important entre les engagements pris en faveur des droits des femmes et les résultats obtenus ".
Mme Goetz a ainsi indiqué qu'il n'existe aucun système pour le suivi de l'utilisation des sommes allouées à l'amélioration de la situation des femmes. " C'est le cas à l'intérieur des Nations Unies, et cela est également valable pour d'autres organisations multilatérales ", a-t-elle déclaré, saluant " le fait que le Secrétaire général ait fait une priorité de cette question ".
Enfin, Mme Christiane Thorpe, Commissaire électorale de la Sierra Leone et M. Shankar Singh, militant du Mouvement indien pour le droit à l'information, ont souligné l'importance de l'accès à l'information pour s'assurer des progrès sur le terrain.
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