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CDB/ CdP7 : Les questions clés et les points importants selon le groupe Africain


La Septième Conférence des Parties à la Convention sur la Diversité Biologique a commencé le lundi 9 Février 2004 à Kuala Lumpur, Malaisie. Cette septième session sera suivie par la première Réunion des Parties au Protocole de Carthagène sur la Biosécurité.
Les délégués se pencheront sur différentes questions importantes parmi lesquelles le transfert des technologies et la coopération technique; le nouveaux programme de travail sur la biodiversité des Montagnes, l’état et l’évolution des zones protégées, la mise en œuvre de l'objectif de réduire d'ici 2010, et de manière significative le taux actuel des pertes de biodiversité, l'accès et le partage des avantages associés aux ressources génétiques, les programmes de travail thématiques déjà en cours d’application (programmes sur la diversité biologique des forets, des terres arides et sub humides, agricole, des écosystèmes d’eaux intérieures, marine et côtière) et plusieurs questions horizontales (Utilisation durable, mesures d’incitation, diversité biologique et tourisme etc.).
Les différents groupes régionaux ont procédé à des réunions préparatoires à la CdP 7. Le groupe Africain a tenu sa réunion à Kuala Lumpur même le Dimanche 8 février 2004. Cette réunion a été l’occasion de faire le point et de souligner les questions prioritaires aux yeux des délégués des ce groupe régional. La déclaration du groupe africain à la séance d’ouverture de la Septième CdP (voir les extraits ci dessous) permet de préciser les préoccupations actuelles du groupe en relation avec la mise en œuvre de la Convention.

Extraits de la Déclaration du groupe Africain à la séance plénière d’ouverture de la Septième
Conférence des Parties à la Convention sur la Diversité Biologique
Kuala Lumpur, 9 Février 2004
(Extraits du texte original en anglais)

…., Depuis la sixième Conférence des Parties à la Convention sur la Diversité Biologique (La Haye, 2002), une attention particulière a été accordée à l’Afrique, aussi bien au Sommet Mondial pour le Développement Durable qu’à la Conférence de l’UICN, tous les deux organisés en Afrique du Sud. L’unité dans l’action entre les pays d’Afrique nécessite aussi une unité dans la coopération mondiale, c’est pourquoi l’Afrique a développé des Nouveaux Partenariats pour le Développement (NEPAD) en tant que première action pour renforcer cette approche concertée entre les pays africains et avec les différents partenaires.
Nous estimons qu’une perspective mondiale et unifiée est nécessaire à la mise en œuvre effective de la Convention et de son Protocole sur la Biosécurité, c’est pourquoi nous voudrions mettre l’accent sur les mécanismes de mise en œuvre, sur le plan stratégique et sur le programme de travail de la Convention. Cette approche mondiale et unifiée va nous réunir à partir de tous les coins du globe, et cela va aider à résoudre plusieurs problèmes, et va aussi en exacerber quelque uns... Nous avons besoin d’agir sur les espèces exotiques envahissantes et sur les écosystèmes des forêts, des zones arides et des zones côtières et marines. La biodiversité des montagnes et des écosystèmes insulaires a évolué dans un relatif isolement, mais l’augmentation des mouvements a augmenté la vulnérabilité de ces milieux qui nécessitent donc une attention particulière.
L’acuité des problèmes des forets et des zones arides et subhumides est aggravée par l’action anthropique. Les impacts ne sont pas seulement d’ordre biologique, les conditions socio économiques sont également affectées, en premier celles des communautés locales et autochtones…Il y a donc un besoin urgent de mettre l’accent sur l’utilisation durable de la biodiversité, en particulier dans les conditions de conflits...Dans ce contexte, il faut aussi renforcer l’Initiative Taxonomique Mondiale, de manière à dresser l’inventaire de nos ressources et d’assurer le suivi effectif de leur conservation et leur utilisation durable, et de déterminer, entre autres les effets positifs et les effets perverses des mesures d’incitation.
Ceci nous ramène à mesurer l’immensité de la tâche dans des conditions évidentes de limitation de capacités et de ressources. Le renforcement des capacités mérite une attention particulière, et pour réaliser les objectifs visés par la Convention à l’horizon 2010 en matière de conservation et d’utilisation durables, de nouveaux fonds additionnels du FEM sont indispensables.
…L’Afrique a fourni pendant longtemps et de manière gratuite sa biodiversité et son savoir. Comme nous n’avons pas été associés au partage des avantages issus de l’accès que nous avons facilité, il est tout à fait légitime de disposer dorénavant d’un protocole légalement contraignant sur l’accès et le partage des bénéfices. Nous serions alors plus à même de conserver la biodiversité agricole et sauvage dont dépend l’humanité. La Convention est déjà âgée de dix ans, et le partage des bénéfices basé sur de la bonne volonté ne nous a que très peu récompensé…Si le transfert de technologies coûte de l’argent, le transfert de biodiversité devrait l’être aussi. Menons donc les affaires de notre Convention de manière professionnelle !!
Merci Monsieur le Président

Rapporté par Monsieur Ahmed BIROUK
Consultant Biodiversité pour l'IEPF(www.iepf.org)
(CDB-CDP7)
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